Regards

Grand prix de la littérature américaine 2017

Par Sergiusz Chadzynski

Jamais deux sans trois. Le troisième Grand prix de la littérature américaine est décerné à Richard Russo, pour son roman « À malin, malin, et demi », traduit par Jean Esch, paru cette année au mois d’août aux éditions Quai Voltaire. Neuf sages du jury, trois critiques littéraires, trois éditeurs et trois libraires : Philippe Chevilley des Échos, Bruno Corty du Figaro Littéraire, Orianne Jeancourt de Transfuge, Olivier Cohen des éditions de L’Olivier, Francis Geffard, le créateur et le grand animateur de ce prix, des éditions Albin Michel, Emmanuelle Heurtebize des éditions Delcourt, Sylvie Loriquer, de la libraire L’Attrape-Cœurs, Jean-Christophe Millois de la Librairie de Paris et Pascal Thuot de la librairie Millepages à Vincennes, en ont décidé ainsi, après un débat très animé.

La célébration a eu lieu au restaurant Joe Allen, dont le patron, Graeme Bent, un de partenaires officiels de la récompense et un lecteur attentif, veillait au bon déroulement de la cérémonie.

Richard Russo, né 15 juillet 1949 à Johnston, est un auteur confirmé. Il obtient le prix Pulitzer en 2002 pour Le Déclin de l’empire Whiting. Un autre roman, Un homme presque parfait, a été adapté au cinéma par Robert Benton avec des rôles remarquables de Paul Newman et de Philip Seymour Hoffman. La mini-série télévisée Empire Falls d’après son livre du même titre remporte Les Golden Globes en 2005.

Le livre couronné « À malin, malin, et demi » est une continuation du roman « Un homme presque parfait », paru il y a presque trente ans, et même si la coutume veut qu’on lise le volet précédent pour bien comprendre la suite, on n’a pas besoin dans ce cas de le faire car le roman est autonome et le lecteur n’est pas obligé d’approfondir sa connaissance de la vie d’une petite ville imaginaire nommée North Bath, située au fin fond de nulle part de l’Etat de New-York, mise sens dessus dessous par sa panoplie d’habitants plus ou moins bizarres : mi-gentils, mi-méchants. Dès les premières pages nous avons affaire à une fresque qui dépeint ses héros d’une manière très captivante et avec une certaine sympathie, un brin ironique.