Regards

Justyna Tuha

Monotypes

Nous avons rencontré Justyna Tuha à la Galerie Roi Doré où elle expose ses monotypes jusqu’au 15 avril 2017. Née en Pologne, à Katowice, elle vit et travaille actuellement à Dusseldorf.

Du plus petit au plus grand format, la poésie s’exprime entre des lignes très construites, quoiqu’entremêlées et parfois chaotiques, dans une abstraction cependant parfaitement reliée au réel.

L’ordre est cependant bien organisé, ce qui confère une sensation d’harmonie, dès le premier regard.

Tuha aime jouer avec les effets de matière, de texture, n’hésitant pas à passer des couleurs classiques au fluo, or ou argent. Elle utilise souvent des symboles, codes, ou logotypes contemporains qui évoquent dans ses œuvres des motifs portant les traces du quotidien.

Le ticket de métro retrouvé froissé, sali et griffonné dans sa poche, servira de point de départ à un long voyage, qui dépassera largement les limites de Paris pour se retrouver de toile en toile, avec une richesse initiatique sans limites ; la bande magnétique de l’objet, ayant enclenché un processus émotionnel chez cette artiste prolixe.

Dans la dernière salle, les grands formats en noir d’imprimerie, sont une sorte de dialogue avec sa mère. Ici, le noir n’est pas pour autant celui de l’absence, mais celui de l’oxymore, qui ordonne à la lumière des interstices, une profondeur spirituelle intemporelle, vraisemblablement l’ombre d’une présence bienveillante

Mylène Vignon

Galerie Roi Doré

6 rue Saint Anastase-Paris 3ème

Jusqu’au 15 avril 2017

www.roidore.com