Regards

Les dix ans de la commission du film

Soirée à la Manufacture des Gobelins

J'ai le bonheur et la fierté d'annoncer que la Commission du Film d’Île-de-France fête ses 10 ans. Bonheur et fierté, car cet établissement public de coopération culturelle (EPCC), ainsi que le conseil d'administration, ont reçu un accueil remarquable de la part des professionnels concernés, en France et dans le monde et a su en tirer parti au mieux pour développer avec succès ses activités.
Grâce à la volonté du Président de l’exécutif régional Jean Paul Huchon le Conseil Régional d’Île de France a voté le 27 mars 2003 la création de la Commission du Film.

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Odile Montserrat photographe

L’œil de la mémoire

La rencontre avec l’immense photographe des stars qui ont rythmé notre quotidien depuis les années 60, s’est révélée un grand moment d’anthologie. Odile Montserrat et sa fille Valeria Attinelli, ont accueilli Saisons de Culture avec cette chaleur que seule confère la modestie du vrai talent. C’est encore avec une vive émotion, qu’Odile se souvient de la rencontre avec Serge, rue Bugeaud dans le 16e arrondissement, alors que la star, en pleine idylle avec BB, lui fit entendre en avant-première, « Je t’aime, moi non plus ». Ce furent les débuts d’une grande complicité qui jamais ne s’achèvera.

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Déambulation et réflexion parmi les galeries et musées parisiens

Par Henri Hugues Lejeune

Il n’est pas d’exercice plus salutaire pour l’amateur d’art, ou celui qui s’en veut le chroniqueur, que de se précipiter dans une galerie intelligente qui se consacre à une rétrospective ou une synthèse d’un artiste ou à une mouvance, voire à une confrontation ou un parallèle, quelque chose enfin de programmé de manière à nous obliger à un effort mental, à réfléchir, public léger et nez en l’air que nous sommes. Texte intégral

Quand la musique côtoie les cimes

Par Laurent Bellin

Ce mois de juillet a vu naître un nouvel événement musical qui s’adressait tant aux amateurs qu’aux professionnels : le stage de musique Opus 74. Ce stage s’est déroulé à Flaine en Haute-Savoie (74), et a accueilli pour sa première édition des musiciens de talents.

Opus 74 propose de prendre des cours avec des grands noms de la musique. Nous pouvons citer Andrei Diev, professeur au conservatoire Tchaïkovski de Moscou, Renato Francesconi, ténor italien, Alexander Frey pianiste américain vivant à Berlin, ou encore Bertrand Giraud, concertiste français et directeur artistique de l’événement. Ce stage s’adresse tant aux amateurs qu’aux professionnels.

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Artis Sensualitas

Interdit aux moins de seize ans

C’est Sophie « la sagesse », qui ouvre le bal avec ses Origines du monde presque soft, au vu de cette très coquine exhibition qui se tient en plein cœur de Bruxelles, pour le plus grand plaisir des collectionneurs d’art érotique. La scénographie compose une partition qui s’écrit crescendo, à mesure que l’on pénètre dans la galerie à l’ambiance très feutrée. L’accueil est des plus chaleureux et les artistes sont manifestement heureux de voir s’harmoniser leurs œuvres sur les cimaises qui entourent un canapé rouge très glamour, face auquel Olivier Parent expose des photos de bondage avec quelque démonstration de shibari, des plus impressionnantes. Plus loin, sur la cheminée, les terres cuites et les bronzes de Mady Andrien s’enlacent et s’accouplent à cœur joie. Les grandes toiles de Carolina Toyos, sympathisent à merveille avec les belles Traces de femmes de Sophie Sainrapt. On peut admirer également les travaux d’Elya Verdal, Nea Borgel et de Steve Mathé.

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Diogène et Cesar

Par Henri – Hugues Lejeune

Cette saison, de quelle inquiétude saisi, j’ai beaucoup erré en ville et en moi-même, devant les vitrines des galeries et les cimaises des musées, un peu lu aussi et ne sais toujours que penser. Alors autant raconter simplement ce qu’il me semble avoir vu, senti… et ressenti. L’art paraît ces temps-ci s’agiter en tous sens à la recherche de lui-même et de son rôle dans la vie, un peu en perdition. Cette trouvaille va faire sourire et elle est d’un ingénu mais n’est-ce pas là une bonne tradition littéraire ? Texte intégral

Pascaline Boura

La danse du signe

Tout a commencé par une rencontre avec des poètes en 2011. Encouragée par sa fille à prendre contact avec des artistes, elle entreprend alors une conversation sur Facebook, qui va déterminer le cours de son destin.

Pascaline est éducatrice de jeunes enfants, mais elle a toujours dessiné et parallèlement suit des études artistiques par correspondance.

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Le dernier opéra de Saariaho à Garnier « Only the sound remains » : du spirituel dans l’air

Par Cybèle Air

Visuellement, nous n’avions jamais saisi à Garnier une telle intensité de couleur sur le plateau, à la fin de la production de « Only the sound remains », dernier opéra de Kaija SAARIAHO. Bleu profond, rouge pourpre, vert touffu et minéral tour à tour se succèdent, pour une envolée toute de fluidité blanche vers un lieu impalpable et présent : l’éther, le ciel, le monde spirituel fait musique. Texte intégral

Christelle Westphal et Denis Pourawa

Un regard à fleur de graine

Christelle Westphal est une technicienne de la photo, et pourtant elle a choisi la simplicité de la lumière naturelle, rejetant ainsi tous les artifices, pour nous donner à voir ces visages, qui possèdent tous leur propre majesté. Chacun respire comme une joie d’être là pour porter la coiffe végétale avec laquelle il se sent un dans l’instant du saisissement de la photo. Il y a les joyeux, les réservés, les naturels et ceux qui prennent la pose, mais chacun à sa manière semble avoir donné son consentement à la photographe comme un dénouement sans histoire. Il s’agit d’un projet plastique initié en 2003, dont le but n’est pas l’ampleur mais plutôt le creusement patient d’un sillon qu’elle nous invite à suivre à travers le partage. Le lecteur spectateur peut s’approprier l’ou- vrage comme il le souhaite et se promener au gré des pages de visage en visage, il peut aussi émettre une opinion ou une pensée à laquelle il n’aurait pas songé quelques secondes auparavant. Le paradoxe c’est que la récurrence du sujet donne une liberté et ouvre un champ à l’imaginaire, l’enfermant moins finalement que si chaque photo avait été un espace libre de création.

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