Salon du dessin 2015

Par Eric Le Goff

Est-il encore besoin de présenter le salon du dessin qui renaît pour la 24 fois avec les grandes fleuraisons culturelles du Printemps sous une météo peu encourageante?
 L’occasion surtout pour Saisons de Culture de se retrouver au sein du mythique palais Brongniart devant la majestueuse affiche du salon qui pour la 6 ème fois consécutive confronte magiquement, l’œuvre du passé et l’œuvre contemporaine, née de l’ expression et de la sensibilité artistique des talentueux graphiste Michal Batory et photographe Woytek Konarzewski.

Après un accueil chaleureux des membres organisateurs, notre progression soudée et enjouée, en quête de découverte de nouvelles œuvres originales présentées par les 39 galeristes français et étrangers de renommés, accumule très rapidement les plaisirs de saluer le 8ème prix de dessin de la Fondation d’art contemporain des époux Guerlain, de pénétrer l’espace de la Bibliothèque nationale de France , invité privilégié de l’édition 2015 révélant des fonds exceptionnels de dessins d’architecture autour d’une sélection d’une quarantaine de feuilles du XVIe au XXe siècle et de s’émerveiller devant la tendresse des dessins d’enfants de la sélection du Prix Juniors. 

Coup de cœur unanime des explorateurs de Saisons de Culture pour une œuvre de Zao Wou-ki, peintre et académicien français d’origine chinoise (1920-2013), ami de Soulage, et de Miro. Après un long face à face envoûté par les traits d’un de ses portraits féminins, sans titre, réalisé en 1951 à l’encre de chine et au lavis d’encre sur papier et présenté par la galerie Aktis Gallery, l’approfondissement de nos découvertes ne nous permet pas d’échapper à la l’Art vainqueur de Carlos Schwabe, sanguine sur papier (1919), à l’étude pour le petit solfège, mine de plomb et encre de chine sur papier (1892) de Pierre Bonnard, actuellement à l’honneur au musée d’Orsay, ni au portrait d’une femme en bleu, assise tournée vers la gauche, crayon bleu sur Vélin crème (1913-1918) de Klimt, et pour n’en citer qu’une dernière à l’œuvre Mer et ciel, pierre noire et fusain sur papier (1888) de Vande Velde.

 Merci surtout à Louis de Bayser de concentrer et de valoriser autant de richesses qui, un fois de plus, font autant de bien à l’œil qu’ à l’esprit.

 

Du mercredi 25 au lundi 30 mars 2015