Lettres

L’anachronique du flâneur N° 3

Par Marc Albert-Levin

Cher lecteur, chère lectrice de Saisons de Culture …
Pardon d’avoir tant flâné sans trouver plus tôt le temps de vous écrire. J’aimerais vous faire croire que si j’ai fait ma chronique de novembre en décembre, c’est parce que novembre rime avec décembre, et que je les ai confondus. « C’est un peu tiré par les cheveubres », a dit mon frère Ilan, en levant un sourcil désapprobateur, quand je lui ai annoncé que j’avais l’intention de commencer mon anachronique avec cette rime pour seule excuse. « Tiré par les cheveubres  » ? Je n’avais encore  jamais entendu cette expression. Je connaissais « fier comme un petit banc », pour « fier comme Artaban » ; ne connaître quelqu’un « ni des lèvres ni des dents », pour « ni d’Eve ni d’Adam » – comme le titre du roman d’Amélie Nothomb dont je vous ai parlé en octobre, et dont je continue à me régaler par petites doses.

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