Portraits

Gustave Caillebotte

Le peintre du grand angle

Avant le célèbre tableau les raboteurs, l’exposition présentée intramuros de la propriété Caillebotte, nous invite à découvrir un visage plus intime de  l’œuvre peint de l’artiste.

Rejeté par l’académie, Gustave Caillebotte atteste que seul contre toutes institutions officielles, tout homme peut tracer son chemin et que l’essentiel est dans la passion.

Cette période impressionniste regroupe quarante-trois œuvres majeures qui montrent toute l’évolution du peintre dans l’accomplissement de sa progression.

Caillebotte s’est imposé en précurseur de l’épure, en délivrant le regard de ces « fabriques» architecturales, très en vogue jusqu’alors.

Cette exposition nous conte l’histoire d’un lieu qui nous plonge avec ravissement dans la sensation d’un espace-temps, émergé d’un précédent espace-temps.

Collectionneur et donateur, Gustave Caillebotte se souciait assez peu d’une potentielle notoriété. Ce fut sans doute le secret de sa réussite, vraisemblablement due en partie à cette immense liberté que peut conférer le détachement de toute contrainte financière.

La promenade le long du parc de la propriété nous amène à comprendre la réalité chromatique des tableaux, très inspirés de cette nature contrôlée pour les besoins des juxtapositions de l’ombre et de la lumière.  Le potager où s’alignent les incontournables cloches en verre, est incontestablement un élément prépondérant de cette période bucolique du peintre, souvent ignorée des musées.

La rédaction de Saisons de Culture remercie la réalisatrice Anne Dorr, dont le projet consiste à réaliser une série de documentaires sur le thème des liens créés entre un lieu et un artiste. Elle nous a guidés en nous éclairant de ses connaissances et nous lui souhaitons tout le meilleur pour l’avenir.

L’exposition se conclura par un concert sur les partitions de Martial Caillebotte, frère de Gustave, compositeur et photographe, à l’honneur pour fêter en musique cette belle initiative de la Ville de Yerres, le 20 juillet 2014.

Mylène VIGNON