Redaction

Clo Baril au Panthéon de Saisons de Culture

Clo Baril nous a laissé orphelins, nous qui l’aimions pour ses couleurs, sa douceur et son immense générosité. Le bleu de Clo s’en est allé au fil du destin, là où tout est beau, là où tout va bien. Trace de turquoise, goutte d’eau, blanche à l’infini, un jaune mêlé au gris, peinture et musique confondues. Elle était aussi violoncelliste.

Elle lègue à ses amis : Un céruléum pour voler haut. Un bleu de cobalt pour le bonheur. Un bleu d’outremer pour stimuler l’esprit. Un violet de cobalt pour la rêverie. Un indigo … Un noir profond pour voir Titien, ou une garance qui fait entendre le violoncelle (…)*.

Elle était un peintre accompli et son académie Beaux-Arts avait été renforcée par de longues années de cours privés avec Marinette Mathieu, ancienne étudiante de la Grande Chaumière de Paris. Puis elle est passée par le contrôle rigoureux et bienveillant  de Jamal Lansari, plasticien et philosophe.  Elle se rendait régulièrement à l’Atelier des Sources, pour y puiser d’autres techniques venues d’ailleurs auprès de son ami Thierry.

Enfin, elle avait été la dernière élève d’Olivier Debré, rencontré Galerie Vignon dans les années quatre-vingt- dix  et par lequel elle aimait se faire « corriger » devant un petit verre de Vouvray.

Il lui disait- «Clo, vous parlez trop »… alors elle répondait : «Si j’en enlève encore un peu, j’aurai fait un Debré !». Ils étaient voisins de campagne tourangelle et leur complicité me réjouissait.

Aujourd’hui, toute l’équipe de Saisons de Culture la hisse au Panthéon des créateurs qui ont écrit l’histoire de leur art et de leur vie avec le cœur.

Bye bye, ma friend, bye bye lover…et que le joli papillon bleu nous laisse venir frôler ses ailes.

Ces fameuses petites ailes d’une marque qui commence comme un B comme son initiale qu’elle aimait porter dans son dos. Comme deux parenthèses entre son si grand cœur qui accueillait tant de secrets.

Va, ma Clo, mon amie si belle, au pays où tout est léger. Et comme l’écrivait Victor Hugo : Je respire où tu palpites.

Mylène Vignon

*Le Testament de Vieira Da Silva

www.clobaril.com