Evenements

Germaine Richier au Centre Pompidou

Par Henri-Hugues Lejeune

Sait-on au juste pourquoi, et, lorsqu’on s’en avise on est bien en peine s’il nous faut l’expliquer, la  renommée, la simple notoriété artistique se fait plus ingrate, peu abordable pour les sculpteurs par exemple que pour les peintres, pour les femmes que pour les hommes : jugez de ce qu’il en sera s’il s’agit d’un sculpteur et qui est en même temps une femme : c’en est au point qu’il n’y a pas vraiment de féminin à sculpteur : on dira plus volontiers d’une femme qu’elle est sculpteur que sculptrice si tant est qu’il ait été donné au mot un féminin ? Texte intégral

Séminaire du Laboratoire d’Anthropologie Sociale 2021-2022 (CNRS-EHESS-Collège de France-Université PSL)

Anthropologie du visuel Pratiques filmiques et anthropologiques

La parallaxe nous permet de comprendre la différence de perception qui s’opère par rapport à un même objet, une même réalité quand le regard porte des variations personnelles, subjectives. Que signifie fabriquer un autre monde avec notre monde, un autre monde tout proche mais néanmoins totalement différent ? S’agissant de l’imaginaire, on peut ainsi parler de profondeur de champ comme le photographe ou le cinéaste ! Texte intégral

L’exposition Noir, Blanc, Bleu. Sophie Sainrapt

Propos recueillis par Mylène Vignon

Depuis la Renaissance, le nu féminin a longtemps été un genre pictural réservé au regard masculin posé sur les femmes, tantôt allégorique, tantôt sublimé, ou encore érotisé. Sa représentation s’émancipe au XXe siècle où il est dépeint avec des visions plus complexes jusqu’à sa réappropriation par des artistes femmes dans l’art de la performance et des mouvements féministes au XXIe. Sous des gestes vifs, des lignes généreuses et un traitement jubilatoire de la chair, le nu féminin prend une dimension expressive chez Sophie Sainrapt dans ses grands dessins marouflés sur toile. Texte intégral

Anca Branzes – Mes rêves viennent de plus loin

Propos recueillis par Mylène Vignon

Anca Branzes peint « l’homme comme source d’expressivité » explorant avec lyrisme la relation de celui-ci avec les animaux, avec la divinité et surtout avec lui-même. « Parce que je perçois tout cela comme un « trop plein », mes préoccupations tournent autour de plusieurs thématiques : la mort, les funérailles, le diable, les monstres, l’amour, la naissance, la famille, les rencontres. » Texte intégral

Les coups de cœur d’Esther Ségal

Sara Fratini, le sentiment de l’instant

La peinture de Sara Fratini est une ode à la contemplation et à l’apesanteur. En équilibre sur la corde vibratile d’un monde intérieur et extérieur, elle peint l’instant suspendu, l’instant poétique, l’instant où le silence de la grâce se fait assourdissant. Froissement de papier, froissements d’ailes de papillons, d’oiseaux, d’étoffes, le support tantôt toile, tantôt cuivre semble résonner entre ses mains d’artiste. L’œil écoute… Texte intégral

BIJOUTERIE CHARCUTERIE

Propos recueillis par Mylène Vignon

Bijouterie Charcuterie... Une sorte de lapsus lexical, un croche-pied verbal, une chimère linguistique. Mais qui est donc cet artiste qui met le monde en boîte et que nous propose-t-il ici ? Bernard Briantais, qui à ses propres dires dessinait déjà dans le ventre de sa mère, travaille à partir de scènes de rue, faisant feu de tous supports : papiers, toiles, matériaux de récupération, avec trois fois rien en somme ; il aimerait même passer à quatre fois rien... Recueil de morceaux de vie à la poésie corrosive et plaidoyer à l’humour grinçant, le travail de Bernard Briantais est un aveu de tendresse pour l’humanité. Il met en scène avec amour et humour des personnages anonymes, des « petites gens » comme on dit : invisibles et laissés pour compte, petits commerces comme on n’en voit plus guère, bistrots de quartier, marginaux, poètes, contestataires de tout poil... Texte intégral

Musée du Quai Branly Jacques Chirac

Par Henri – Hugues Lejeune

« BLACK INDIANS DE LA NOUVELLE-ORLEANS » Le but indiqué de cette exposition en quelque sorte intemporelle, son objectif donc est de célébrer la créativité culturelle et artistique des Africains Amérindiens de La Nouvelle-Orléans (de la Louisiane en général conviendrait-il plutôt de dire) une société (comme une Nouvelle-Afrique idéalement) sur ces rivages lointains où la sauvagerie des Européens les avait vendus au sens propre, bien souvent avec de sinistres complicités de belliqueuses communautés africaines en conflit les unes avec les autres. Texte intégral

Ligne claire fond grave

Par Théodore Blaise

Bien avant que Michel Ciry se fasse connaître comme peintre avec ses visages hiératiques, sa réputation tenait à sa gravure, au regard qu’il portait sur le texte non pour l’illustrer, mais pour chercher par son trait ce qui se cachait derrière les mots. Texte intégral

Terre-Mer photographies et sculptures

Propos recueillis par Mylène Vignon

Photographies paysagères de Gilles Crampes : Photographier : c’est écrire avec la lumière Dans l’exposition, cette définition de la photographie prend tout son sens avec les œuvres paysagères de Gilles Crampes. Leur onirisme restitue une nature majestueuse et souveraine, affranchie de toute présence humaine ou presque. Par ailleurs, par la variété des styles d’encadrement, il rend hommage à la peinture paysagère du XVIIème siècle à nos jours. Texte intégral

Oskar Kokoschka – Un fauve à Vienne

Par Henri - Hugues Lejeune

En cette Europe trouble et agitée que fut le début du XXème siècle, heureux les  artistes et les poètes, les écrivains et de façon générale tous ceux que l’on commençait alors à distinguer sous le nom d’intellectuels, qui pouvaient agir « gratuitement » d’après ce que leur dictait leur conscience sans se soucier du cadre civilisationnel où ils s’inscrivaient , comme par exemple les artistes et littérateurs des « Démocraties occidentales » disons simplement les Français et les Anglais, tout juste les Belges si l’on accepte de sourire de leurs problèmes de Francophones ou de « Flamingants » et dont les heureux intellectuels pouvaient arborer leurs opinions comme telles  en  tant que « hobbies » comme Picasso Marxiste en France, pour arborer des idées politiques comme des décorations... Texte intégral

Natalia kruchkevych- Le chant de la vie

Par Mylène Vignon

C’est dans le cadre de la Biennale des Artistes du 6e que nous irons prochainement rendre visite aux œuvres de l’ukrainienne Natalia Kruchkevych dont l’exposition porte le doux titre Le chant de la vie. Il ne s’agit en aucun cas pour l’artiste de faire preuve d’angélisme, car avec sa famille demeurée in situ, elle souffre dans chaque fibre de son être, de cette situation désespérante qui semble s’être inscrite dans une certaine forme de durée. Texte intégral

Les quarante ans de la Fabuloserie

Par Henri Hugues Lejeune

La Halle  Saint-Pierre vient d’inaugurer une exposition consacrée à « La Fabuloserie ». Il s’agit là, quelque part d’une sorte de démultiplication de soi-même, d’introspection en quelque sorte en même temps que d’une réflexion sur l’Art Brut en tant que tel comme du rôle qu’ils y ont joué l’un comme l’autre dans la durée, nous apporter, aussi bien que d’une analyse de ce qu’il est par lui-même, en quoi il peut consister, à le délimiter en quelque sorte, ce nouveau venu pour ne pas dire quelque part cet intrus ! Texte intégral