Decouvertes

Comme Avant

Par Mylène Vignon et Sabine Hogrel

Nous avons rencontré l’équipe Comme Avant, dans la chaleur et la confidentialité de leur boutique située au cœur du haut marais parisien. Leur accueil très agréable, nous a immédiatement séduites. La présentation des produits cosmétiques, la douceur des matériaux et tissus, la philosophie de la créatrice, sont autant d’atouts pour déclencher l’envie de communiquer sur une belle aventure familiale, comme nous les aimons à Saisons de Culture. Nous avons pour conclure la visite, siroté un délicieux cocktail composé d’une décoction de concombre, de citron et d’eau. Texte intégral

FLOWER POWER

Par Mylène Vignon et Sabine Hogrel

C’est avec un immense plaisir que l’équipe de Saisons de Culture s’est rendue dans les Salons d’Axel, rue des Mathurins dans le 8ème, pour découvrir un bouquet enchanté de sept marques de beauté, en accord parfait avec la nature. Dans cette alcôve feutrée et très confidentielle, nous avons été chaleureusement accueillies par toute l’équipe de Par Comme Une Bavarde qui tout de suite, a su créer, entre nous, une belle complicité. Texte intégral

La chronique gastronomique N°9 d’Antoine Benouard

Les vapeurs à Trouville : la joie retrouvée

Je ne sais pas pour vous, mais pour moi tout restaurant est un bateau qui m’entraîne dans les mers gouleyantes de la gastronomie. Pour aller dîner, à Paris, je sors de chez moi pour me rendre vers l’océan, même quand le bistrot est à côté de chez moi. J’y bois toute la saveur du monde. La bouffe me fait tanguer. Quand je suis en burn-out (au sens large : harassé, tourmenté, vexé, énervé, trompé, pompé) je m’en vais en Normandie. Mais mon port d’escale obligé, ce sont Les Vapeurs, à Trouville. Paris-Les Vapeurs est d’abord un itinéraire mental. J’y ai jadis croisé Carlos, imaginé Sagan, et évidemment Duras (qui allait plutôt chez le voisin concurrent « Le Central »). J’y ai invité mes petites amies dans un trajet stratégique qui m’aidait à les conquérir : des Vapeurs au Normandy. On commençait par un sublime plateau de fruits de mer – invitation au partage – on enchaînait par la très réputée sole meunière – invitation au voyage – et nous finissions par un dessert sucré – je ne me souviens plus duquel – peut-être parce que celui qui s’incarnait dans la chambre les avait tous remplacés. Mais revenons à ce vendredi soir dernier de février, j’étais seul. Pas de stratégie particulière de séduction. Un peu représentant de commerce esseulé qui a décidé de se coucher tôt. J’ai donc pris une soupe de poissons – délicieuse, goûteuse, épaisse, avec sa rouille et ce râpé dont a l’impression qu’il vient de l’être – suivie d’une dorade grillée (chair blanche et silhouette dodue). Je suppose que cette dernière fut pêchée dans la Manche, en face, même si ce poisson, dans la mythologie, semble avoir choisi comme philosophie la Méditerranée. Et puis il y a l’ambiance. Si l’on n’a pas de place, ou si l’on est ambivalent, on peut aller aux Voiles, juste à côté, même maison. Le décor des Voiles est un peu plus indiscipliné tandis que celui des Vapeurs est un peu plus ordonné (tables côte à côte, etc.). Mais la joie dans les deux cas est présente, dans le service, dans l’assiette, dans l’humeur collective, dans le décor de brasserie autant hors des codes qu’Art déco. On recherche tous la joie à défaut du bonheur. La joie est toujours plus concrète, plus accessible. Les Vapeurs, sachez-le, c’est d’abord, et avant tout, l’accessible de la joie retrouvée. Février 2022 Les Vapeurs, 160, Quai Fernand Moureaux – 14360 Trouville-sur-Mer - Tél. +33 2 31 88 15 24. En terrasse ou à l’intérieur. Compter 70 euros par tête avec un petit blanc. Le whisky comme le cognac sont en sus.

LA CHRONIQUE GASTRONOMIQUE D’ANTOINE BENOUARD

N°10/11 Juillet 2022

  PARIS 14ème : DEUX BONNES ADRESSES Le nom de ce petit « restau » évoque le film « bien-de-chez-nous » qu’on regarde non sans plaisir mais sans s’en vanter (1968, Film de Robert Dhéry avec Robert Dhéry et Louis de Funès). Il convient bien à ce restau – quelque part entre le quartier d’Alésia et la Gare Montparnasse – qui ne la ramène pas. Texte intégral

Salon du chocolat 2022

Par Mylène Vignon et Sabine Hogrel

Après une absence due aux actualités sanitaires, le Salon le plus attendu de France a réouvert ses portes depuis l’an dernier à son public venu en grand nombre. Un cru d’exception, des nouveautés et une créativité innovante, ont donné un accent de  contemporanité à tous ces enchanteurs de papilles. Parmi les coups de cœur de Saisons de Culture, le focus s’est porté sur les confiseurs les plus généreux en matière de créativité : ChocoMe, toujours à la hauteur, avec son Délice raffiné,  nous a de nouveau offert la dégustation de ses pépites incontournables. Les perles de cassis sont une véritable merveille ! Texte intégral

La chronique gastronomique n°8 d’Antoine Benouard

Clinique gastronomique dans le 14ème

Il y a différentes façons de se soigner. Les uns pratiquent le sport, d’autres suivent des thérapies, d’autres encore absorbent des médicaments. Pour ma part, j’ai choisi La gastronomie. Ou si l’on veut la bonne bouffe. Alors, si vous-même êtes malade d’amour, d’ennui ou de mélancolie, je vous invite à tester le remède. Prenez donc d’abord rendez-vous dans cette clinique aux allures d’auberge provinciale, perdue dans une petite rue du quartier Alésia, bien reposante, avec, à l’intérieur, des tables suffisamment espacées pour qu’on n’entende pas la parole des autres. Dès l’entrée, on s’y sent bien, comme à la campagne, sans compter le charme de l’infirmière en chef qui vient vous accueillir de sa longue silhouette et avec son plus beau sourire, même masqué. Ensuite, il faut vivre l’expérience jusqu'au bout. Et pour vous convaincre, je vais vous raconter la nôtre. Lorsque nous y fûmes, ce vendredi soir-là, nous avons entamé assez rapidement un soyeux sirop de Rasteau de la meilleure cuvée qui nous accompagna avec amitié et tact tout au long de la cure. Cette compagnie gouleyeuse se révéla très bénéfique pour notre santé mentale et philosophique. Je commençai pour ma part l’agape par un délicieux pressé de queue de bœuf au foie gras parfumé au cassis. Une merveille. J’en aurai bien pris une deuxième dose. Mais point trop n’en fallait. Mon ami, lui, prit l’œuf de poule à 63°, lune au milieu d’un crémeux de topinambours, que je goûtai aussi. Très très bon. Après la dégustation de ces deux premières médecines au goût raffiné, nous nous sentions encore mieux. J’enchaînai par des Saint-Jacques venues spécialement de Dieppe pour moi, posées tels des diamants sur un risotto, beau comme un bras (le risotto), cuit à point, tandis que mon ami osa la pièce de cochon aux frites maison qu’il m’invita à goûter. Je dois dire que ces frites maison valaient leur pesant de comprimés. J’en ai goûté deux, puis déjà, j’en avalai la moitié dans l’assiette de mon ami qui commença, sans doute pour en garder quelques-unes, à m’alerter sur les effets néfastes du surdosage. Nous terminâmes, à la façon des apôtres, par le partage du pain perdu (recette de la grand-mère du chef, m’a-t-on dit) qui constitua en soi un régal et sui generis la conclusion délicieusement caramélisée de ce repas hautement thérapeutique. Quasi guéris, et heureux de vivre, nous demandâmes alors, après avoir remercié le ciel, la médecine et la patronne, l’addition. L’Ordonnance, 51, rue Hallé, 75014, Paris. Tél. 01 43 27 55 85 Compter pour les soins autour de 50 euros par personne avec le vin.

La chronique gastronomique d’Antoine Benouard. Juin 2021

Mythologie du steak tartare

On peut regarder le steak tartare à travers les trois célèbres dimensions lacaniennes du symbolique, de l’imaginaire et du réel. Le symbolique d’abord : la dégustation d’un steak tartare est toujours un événement. Il marque un arrêt dans le quotidien. Il est la pause Tatare dans la journée occidentale. Il est un rituel où le libre arbitre — l’accommodement volontaire des sauces — rencontre la prédétermination — le steak est déjà bien établi avec ses (précieux et incontournables) accessoires (les frites et la salade). Il est le choix et le non-choix, la liberté et la contrainte, la simplicité et la sophistication. Il est le combiné ambivalent du cru précivilisationnel et du presque cuit par les feux de la moutarde, de la conversation (à table) et de la sauce Worcestershire. Il est le retour du cannibalisme enfoui, de la transgression enfin autorisée, de la dévoration archaïque qui se mute en assiette bistrotière. Il est le champ conquis par la ville, la ronce domestiquée par l’herboriste. Il est la barbarie s’abouchant avec la culture. Texte intégral

La mode selon Élisabeth Duda

Par Sergiusz Chądzyński

Récemment, les Césars ont attiré plus que d’habitude notre attention sur le monde du cinéma, et ceci nous rappelle que « Saisons de Culture » y met aussi son grain de sel. Certes, notre association ne participe pas encore à la production de films qui pourrait rivaliser avec des géants comme Gaumont ou Pathé, mais elle commence à se lancer courageusement dans le domaine jusqu’alors connu uniquement à travers les excellents articles de Pascal Aubier. Comme on dit, mieux vaut tard que jamais… Texte intégral

Salon du chocolat

Par Mylène Vignon

Le salon mondial du chocolat et de la pâtisserie se déroulait à Paris du 28 octobre au 1er novembre 2021, sous la présidence de Gérald Palacios. Depuis plus de 25 ans, l’événement situé Porte de Versailles, est devenu au fil du temps incontournable pour tous les fins gourmets. Saisons de Culture, invité à la table des Dieux, s’est à nouveau sacrifié à l’autel de la gourmandise ! Voici nos coups de cœur : Premier coup de cœur pour ChocoMe, le chocolatier hongrois Gabor Mészàros, qui présentait des produits 100/100 cacao et beurre, d’une qualité inégalable. Le goût et le design des produits, nous ont absolument convaincus, nous avons même sur ce stand luxuriant autant que généreux, investi pour nos cadeaux de fin d’année. Deuxième coup de cœur, Doc Rocas, qui présentait ses pruneaux travaillés façon truffes et autres bonbons, entièrement vegan. Un délice pour les papilles et un vrai bonheur pour les yeux. Ils ont même osé un chocolat chaud sans produits laitiers, un exploit ! Une bonne note également pour Basile et Téa, si jeunes et déjà talentueux. Que vous soyez amateur de chocolat noir ou au lait, praliné amandes ou praliné graines de lin, chez ces deux artisans chocolatiers, tout est bon. On sent l’amour dans leurs recettes magiques ! Options spéciale pour Coffola, étonnantes tablettes traditionnelles que l’on prendrait à priori pour du chocolat, sauf que…ceci n’est pas du chocolat !!! Le goût du nespresso remplace celui du chocolat, c’est fort, mais c’est bon ! Toujours heureux de retrouver Nicolas et ses pains d’épices si moelleux servis au détail, parfumé à l’abricot, orange, chocolat, rhum orange…on ne s’en lasse jamais. Belles retrouvailles autour de Pralus, toujours généreux sur le salon et tout aussi généreux en pralines, dans une préparation de brioche au parfum incomparable. Enfin, cerise sur le gâteau ; petite visite au corner gourmand coquin, La quéquetterie, lancée en 2020 par Taziana, une jeune entrepreneuse vénézuélienne, qui a osé se consacrer à la confiserie glamour, pour le plaisir de tous les gourmands… Beaucoup de douceur bien méritée et un cru de qualité cette année 2021 au Salon du Chocolat de Paris. Vivement l’année prochaine !