Akira Inumaru – Mes chers jardins

Par Mylène Vignon

Akira Inumaru parle aux jardins de tout son cœur et les jardins lui répondent.

Son objectif primeur réside dans la manière d’apprivoiser la lumière. Cette lumière qu’il capture et en dirige la brûlure au travers d’une loupe activée par le Soleil, avec souvent la complicité de ce merveilleux, dû à l’aléa.

Dans le livre que lui a consacré Alin Avila : Jardins de lumière, il réagit à ce propos aux questions du philosophe François L’Yvonnet :

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Akira Inumaru – Jour et nuit

Propos recueillis par Mylène Vignon

Pour inaugurer la saison, la galerie Terrain Vagh ouvre ses portes au Soleil Levant et accueille Akira Inumaru, jeune artiste japonais qui présentera une toute nouvelle série inédite, peinte cet été au Japon spécialement pour l’exposition. Jour et nuit est le titre de cet ensemble de quinze peintures sur toile, conçues comme autant de portraits de la nature, de l’espace, de la lumière et du temps, entre le lever et le coucher du soleil. Jour et nuit sera accompagnée de deux grandes toiles de la série Cimes et Racines exposée à l’Abbatiale Saint Ouen à Rouen d’avril à juin dernier ; trois œuvres inédites sur papier de la série Distillation solaire compléteront l’ensemble.

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Akira Inumaru

Cimes et racines

Des racines surgit la lumière !
C’est au cœur de la terre mère, que se situe la quête inénarrable de ce magicien de la lumière. Les origines de l’homme, des végétaux et du monde minéral, sont source d’inspirations pour celui qui manie le temps, les subtiles pigments colorés de nature, l’alliage du dieu feu et de la lumière, enfin.
Alors, inattendue et encore fragile, bien qu’incroyablement maîtrisée, une nouvelle image jaillit!
L’exposition de Rouen est une invitation à découvrir ou à reprendre contact avec l’œuvre de Vie, celle que nous donne à comprendre et à aimer encore une fois, Akira Inumaru.
Encore et toujours le feu, avec les bronzes de Guillaume Couffignal. Une étonnante alchimie du sensible et de la force, que l’on retrouve chez ces deux artistes réunis ce printemps, en un lieu de médiation et de paix.

Du 30 avril au 30 juin 2022
De 10h à 12h et de 14h à 18h sauf lundi et vendredi

Festival Courant d’Art Abbatiale Saint-Ouen
Place du Général de Gaulle 76000 Rouen

Mylène Vignon

 

 

Akira Inumaru

Par Pierre – Jacques Pernuit

Dans cette nouvelle série, s’inscrivant dans la suite de ses récents travaux au Jardin des Plantes de Rouen, Akira Inumaru (né en 1984 à Ibaraki, Japon) puise à nouveau dans le répertoire des formes botaniques. Au-delà de la traditionnelle relation de la peinture à la nature comme « réservoir des formes », Akira Inumaru voit bien plus qu’un dictionnaire formel dans ce qu’il nomme le « langage des plantes ». Si chaque toile incorpore les tracés délicats de fleurs et de feuilles trouvées dans les pages d’anciens herbiers, il ne faudrait pas pour autant résumer sa peinture à la simple imitation des contours morphologiques des végétaux. Car sa pratique dialogue avec la nature par d’autres voies, des voies plus élémentaires. Si la peinture d’Akira Inumaru peut être qualifiée ainsi, c’est bien qu’elle est en tous points conforme aux différents sens du terme « élémentaire ». Elle entre en dialogue avec les forces naturelles, avec les « quatre éléments » que sont la terre, l’eau, l’air et le feu, mais elle explore également « ce qui vient en premier » dans la nature, à savoir la lumière et l’espace qu’elle traverse.

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Akira Inumaru: L’Arc en Ciel des Plantes

Distillation solaire

Akira Inumaru considère que la lumière contient tous les mystères du monde. Il veut alors croire qu’ils se dissolvent dans son corps, pour devenir une partie de lui-même. Il cherche « les os contenus sous la peau » et sa quête est permanente. Celle d’un graal qu’il poursuit inlassablement, mais il ne trouve aucun os à rogner. Cette peau devient de plus en plus ardente, toujours avant dernier pétale d’une fenêtre où l’ombre et la clarté ouvrent de nouveaux espaces. Texte intégral