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Colette Brunschwig, Raymonde Godin, Liliane Klapisch, AUJOURD’HUI.

Galerie Convergences

L’exposition au Musée Soulages de Rodez « Femmes années 50, au fils de l’abstraction, peinture et sculpture » présente jusqu’au 30 octobre la peinture et la sculpture abstraite des années 50 de 43 artistes femmes dont cinq défendues par la galerie Convergences : Colette Brunschwig, Raymonde Godin, Liliane Klapisch, Ida Karskaya et Marcelle Loubchansky.
Dans le prolongement de cet événement, l’exposition à la galerie Convergences proposera le travail récent de trois de ces peintres : Colette Brunschwig, Raymonde Godin et Liliane Klapisch.
En effet ces artistes ont traversé les époques et ont construit une œuvre en travaillant chaque jour dans leur atelier.
Et si leur parcours et leur œuvre sont différents, leur manière d’appréhender la création est sensiblement la même, leur ténacité et leur entêtement ont eu raison de toutes les adversités et elles ont pu être ce qu’elles voulaient être : DES PEINTRES.

Colette Brunschwig

Colette Brunschwig, Sans titre, huile sur toile, 40 x 57 cm, 2018.

Née au Havre en 1927, où Colette Brunschwig passe son enfance. Les années de son adolescence sont aussi celles de la guerre ; elle quitte sa ville natale pour le sud de la France.
Dans le Paris de 1945, elle est confrontée à un monde chaviré auquel l’art va à nouveau essayer de donner forme.
Sa propre formation, comme celle de ses contemporains, sera marquée de ce sceau. Multiples et variées seront les réponses à cette confrontation désertique. La voie qu’elle choisira – et qu’elle poursuivra – devra beaucoup à l’héritage du Surréalisme. Ce mouvement, qui fut l’un des derniers états de l’art avant la guerre, a fonctionné différemment après celle-ci : si d’aucuns – tels Michaux et Masson – lui donnent suite en pratiquant l’écriture automatique, d’autres vident cette écriture et la rendent « lyrique ». En refusant cette instantanéité du geste, Colette Brunschwig va chercher à introduire une dimension temporelle, un jeu de superpositions au cœur duquel une nouvelle forme pourrait apparaître. L’art chinois, entre écriture et image, l’aidera à trouver son moyen d’expression. Elle n’en continuera pas moins à développer l’autre versant de son œuvre par les techniques traditionnelles de la peinture (huile ou acrylique).

Raymonde Godin

Raymonde Godin, Rangs de lavandes, acrylique sur toile, 73 x 100 cm, 2019.

Raymonde Godin est née en 1930 à Montréal, Québec. Après des études classiques générales, elle opte pour la section Beaux-Arts de l’Université Concordia et aux cours spéciaux du Musée des Beaux-Arts de Montréal ; elle obtient un diplôme en arts plastiques. Elle fréquente également des ateliers et groupes d’artistes indépendants. Sa passion et sa curiosité pour la peinture la conduit à de fréquents voyages à New York, pour y apprendre les mouvements de l’art contemporain américain et européen ; d’ou les visites régulières au MOMA et au Metropolitan Museum ainsi qu’aux galeries de la ville.
En 1954, Raymonde décide de partir en France, voie dictée par la curiosité du pays d’où sont issus ses ancêtres, et une option pour la francophonie par rapport à l’influence américaine déjà très forte à cette époque. Il y a aussi le désir d’approfondir sa connaissance de l’art classique européen, ses techniques, son savoir faire historique et expressif. Inscrite à l’école du Louvre, elle travaille en indépendance, recherches, copies.
Sa rencontre avec le peintre Paul Kallos, avec lequel elle partagera sa vie, et l’introduction à la Galerie Pierre Loeb, sont essentiels dans son développement.
Une première exposition à Londres en 1963, lui permet de prendre sa place dans les mouvements de l’époque. Vers la fin des années soixante-dix, Raymonde Godin s’intéresse profondément à l’art et à l’histoire de la Chine et du Japon. Elle étudie les écritures, les formes d’art et de civilisation, pratiquant l’apprentissage de la calligraphie et des espaces picturaux de ces peintures, encres, dessins. Les tableaux des années 70, 80, 90, et la suite seront fortement marqués par ces pratiques.
Depuis les années quatre-vingt-dix, elle a ses ateliers dans une ferme de la Drôme Provençale et fait de fréquents voyages au Québec, où elle expose, restant en contact permanent avec sa terre natale.

Liliane Klapich

Liliane Klapisch, Sans titre, huile sur toile maroufée sur panneau, 81 x 100 cm, 2019.

Née le 25 Décembre 1933 à Cachan, au domicile de ses parents, rue Galliéni, dans un ancien relais de chasse du xviie siècle : les plafonds étaient faits de caissons en bois sombre avec des éléments dessinés couleur terre de sienne brulée et or.
Plus tard, réfugiée avec sa famille pendant les années 41-45 près de Montbrizon. Vus à Champdieu, dans une chapelle, des fresques romanes. C’est la première perception consciemment picturale. A commencé à peindre à 16 ans. Ensuite rencontre avec le peintre Léon Zack qui lui a tout appris. Puis travail à l’académie Ranson.
Mariée au philosophe Stéphane Mosès. Mère de trois enfants et grand-mère de 5 petits-enfants. Vit et travaille à Jérusalem et à Paris

 

 

 

  • Du 3 au 26 septembre 2020
    galerie convergences 22 rue des Coutures-Saint-Gervais – 75003 Paris
    Tél. 06 24 54 03 09
    graisvalerie@yahoo.fr –
  • www.galerieconvergences.com