Dialogues d’espaces de villes

Par Bérine Pharaon

Une traversée méditative colorée de l’abstraction chez Miwa Nishi

Miwa Nishi développe un langage pictural singulier, où l’abstraction graphique entre en résonance avec une méditation formelle. Son œuvre explore les confins d’une discipline nourrie par une pratique intérieure, presque contemplative. Lignes et teintes se répondent, structurant des paysages mentaux où se mêlent rêverie et perception sensorielle.

Il en résulte un univers à la fois flottant et maîtrisé, où l’abstraction devient une résonance individuelle ordonnée comme le serait une cartographies vivante de plans urbains réinventés. Par la répartition des formes, la rythmique des traits et les vibrations de la couleur ou de la non-couleur, Miwa Nishi compose une lecture sensible de « sa ville » — ses flux invisibles, ses zones indiquées et ses architectures énigmatiques .

Ici, l’abstraction devient géographie personnelle:Le ma (l’intervalle), le yūgen (la beauté voilée), le monde flottant (ukiyo) et la poétique du rêve, créent des œuvres où l’espace suggéré invite à l’ introspection autant qu’à l’imaginaire-témoin d’une filiation subtile, entre le symbolisme ornemental de Gustav Klimt, l’abstraction et la géométrique européenne (Paul Klee, Sonia Delaunay) .

Miwa Nishi raconte le silence et les pas heureux des instants suspendus à son art.

Un itinéraire de femme-artiste au carrefour des sensibilités japonaises et européennes.

Juillet 2025

e-mail : miwa.color@gmail.com