Shoichi Hasegawa Entre paysages, lumière et vibrations poétiques

L’œuvre du Maître nous interroge sur notre regard, notre perception, notre identité. Chez HASEGAWA, le thème est psalmodié à l’infini. Un peu comme une pensée ininterrompue, que rien ne dérange, ni silence, ni sommeil. Obsession d’aller au-delà des champs du visuel, pour atteindre l’épure, même s’il a beaucoup à nous dire, à nous apprendre surtout !

Son art est considéré comme une passerelle philosophique entre orient et occident.
Support de ses réflexions, le papier japonais, rigoureusement sélectionné, marouflé sur toile à l’aide de colle de peau délayée pas ses soins, révèle bien des surprises quand la couleur se met en scène – composée de pigments fins aux couleurs traditionnelles du Japon.
L’encre de Chine et la feuille d’or s’imposent sur la partition, dans les œuvres les plus récentes, très graphiques. La vraie difficulté réside dans le souci de tracer l’essentiel, et l’art d’HASEGAWA en est la démonstration.
Après avoir maîtrisé la technique du verre, il étend son éventail de recherches vers la céramique. Comme jadis PICASSO, c’est à VALLAURIS qu’il officie dans cette discipline que sa personnalité honore.
Né en 1929 à YAISU, au Japon, Shoïchi HASEGAWA n’a fréquenté aucune académie. Seuls des Maîtres, en privé lui ont transmis leur enseignement. Au commencement de cet apprentissage, il avait à peine vingt ans !
Mylène VIGNON