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Carte blanche à Alin Avila

Galerie Frédéric Storme à Lille

Alin Avila, on connaît sa voix. Sa longue présence à France Culture au côté de Pierre Descargues, ses opinions tranchées, ses créations éditoriales ont dessiné de lui un personnage de conviction au cœur desquelles la peinture tient la place essentielle.

La Carte Blanche que lui propose la galerie Storme à Lille révèle quelques autres aspects de sa personnalité.

Structurée en quatre parties, l’exposition s’ouvre sur quelques « Objets amis ».

Des coiffes d’Indiens des plaines, déploient leurs plumes d’aigle. Un fétiche Ngombe brille d’un regard d’os. Des masques d’Afrique, d’Océanie et d’Amérique se révèlent d’une même fratrie, serait-ce que partout, malgré des fois différentes, l’homme serait le même.

Près d’eux, des œuvres contemporaines ont pris le relais de leurs paroles silencieuses. Qu’est-ce qui se continue et passe de la main d’un Zoulou à celle d’un Aborigène pour parvenir à celle d’un peintre ? Leurs différences ne peut masquer l’essentiel d’une semblable quête. À des distances inouïes, sous de mêmes étoiles, à la même source, un même chant dit l’homme, cet homme le même, sous des formes si diverses.

Artefacts et œuvres d’art, de main d’homme font les pans d’une seule maison qui s’interroge sur ses fondations et aspire à l’absolu.

« L’homme est ce qu’il fait » disait André Malraux. Alin Avila s’affirme « Critique de proposition ». Il dirige la revue Area, où il privilégie la parole des artistes à celle des commentateurs, publie, montre et se démène dans la perspective de faire éclore, par l’art, ce qui tenant d’une solidarité essentielle serait un appel de l’âme. L’art, comme une voie d’exil devient un chemin d’Éden.

Exil, l’Art Éden constitue la seconde partie de l’exposition où se côtoient sur les murs une trentaine d’artistes qui ont accompagné son parcours.

Et bien sûr, sont montrés quelques livres parmi les plus singuliers qu’il a produit notamment le dernier, L’inventaire pittoresque de Philippe Garel, qui se tient sur une seule page, mais qui mesure vingt mètres.

Enfin, sous un titre provocateur : Le bel argent, Alin Avila présente des objets du royaume des forgerons du plein centre de l’Afrique. Leurs formes étonnantes évoquent la sculpture contemporaine et on a du mal à comprendre, vu leurs aspects et leurs tailles que ce sont des monnaies d’avant les pièces et les billet du temps où les échanges entres les hommes n’avaient rien de virtuel.

Un exposition qui regorge de surprises, où se croisent des artistes célèbres et des inconnus, des objet peu vus et des pensées qui dessinent le portait attachant d’Alin Avila.

Galerie Frédéric Storme 2, rue de la Halle 59000 Lille France
Tél : 03 20 55 80 27 / Portable : 06 30 94 41 30
www.galerie-storme.com

Ouvert du jeudi au dimanche de 15h à 19h
Jusqu’au10 mars 2018