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Paris Romantique, 1815-1848

Par Elsa Kaminski

« Capitale artistique, musicale et scientifique, mais également capitale des plaisirs et de la mode » ainsi décrite par le Petit Palais, Paris fut l’interprète de la génération romantique de la période 1815-1848.

La lecture de l’exposition se fait au travers d’une balade entre les lieux les plus emblématiques de la ville (les Tuileries, le Palais-Royal, la Nouvelle-Athènes, la cathédrale Notre-Dame de Paris et les Grands Boulevards des théâtres), les épisodes clés (la Restauration, la révolution de 1830, la Monarchie de juillet et la révolution de 1848) et l’enchainement des souverains (Louis XVIII, Charles X et Louis-Philippe).

Le musée offre ainsi au visiteur une diversité de points de vue de cette époque où peintres, sculpteurs, ébénistes, musiciens, couturiers et écrivains retracent l’histoire d’une capitale marquée par un puissant contexte politique et culturel et dont sont indissociables les oeuvres.

Grâce à une collection issue de nombreuses institutions (musée Carnavalet, palais Galliera, Musée de la Vie Romantique, RMN-Grand Palais, musée Jean-Jacques Rousseau, Musée des Arts décoratifs etc.) cette exposition qui privilégie alors la liaison entre peintures, sculptures, costumes, objets d’art et mobilier nous permet d’aborder une époque et un lieu précis sous tous ses angles.

Ainsi, l’on peut restituer les événements sacrés (Hippolyte Lecompte, Combat de la porte Saint-Denis, le 28 juillet 1830, 1830), nous rappeler des grands chantiers politiques (François Dubois, Erection de l’obélisque sur la place de la Concorde le 25 octobre 1836, 1836) et admirer l’élégance des Parisiennes et des dandys.

L’exposition permet également de porter l’attention sur les succès littéraires (Charles de Steuben, La Esméralda, 1839) et sur la prospérité des salons et les différentes tendances artistiques.

De même qu’elle nous plonge dans l’atmosphère des quartiers parisiens notamment celui des jeunes amoureux (Quartier latin) ou encore celui des artistes (la Nouvelle-Athènes).

Mais le musée ne se contente pas uniquement de présenter les 600 oeuvres puisqu’il nous invite à les contempler à travers une scénographie originale où l’on peut se croire, le temps d’une promenade en matinée, dans les galeries commerçantes et couvertes du Palais Royal de la fin du XVIIIe siècle et observer, dans la rotonde, Paris à la tombée de la nuit.

C’est ainsi que romantisme et aléas politiques s’épaulent pour constituer l’histoire et l’esthétique d’une capitale où s’opposaient lutte, insouciance et plaisir et l’on comprend aussitôt la raison pour laquelle les artistes l’admiraient et adoraient la représenter.

Petit Palais
du 22 mai au 15 septembre 2019