LUXEMBOURG ART WEEK un évènement à ne pas manquer
Par Hélène Jacqz
Luxembourg Art Week 2025 célèbre sa 11ème année d’existence. Elle accueille aujourd’hui 77 exposants avec, cette année, 22 nouvelles galeries.
L’ensemble des exposants issus de 15 pays vient essentiellement d’Europe: Italie, Belgique, Allemagne, France, Luxembourg, Dublin, mais rayonne également au delà avec le Maroc, le Liban et 4 galeries canadiennes.
Cette foire fait une belle place aux jeunes artistes avec la section « Take Off », qui réunit de jeunes plasticiens. Cet ensemble est complété par un accrochage d’estampes et l’initiative «Collecting 101 »(proposition sur chaque stand d’une série d’œuvres à moins de 4000 euros) qui rend possible l’acquisition d’une œuvre à tarif abordable pour un public varié. C’est précisément une volonté de la part de l’équipe qui organise ce salon.
En outre, le format intermédiaire de cette manifestation dont la sélection artistique est rigoureuse, permet une rencontre de qualité auprès de galeristes engagés, défendant pour l’essentiel des artistes émergents.
Je remarque en particulier le travail de l’artiste britannique Richard Proffit chez Kevin Kavanagh ( Dublin). Il y présente des œuvres sur papier d’époques différentes dont la facture d’une rare sobriété, résonne en nous par son évidence.
Sur les traces de Courbet, Nadja Sonnier s’approprie, dessine avec vigueur et peint les paysages inaltérés des sources de la Loue (chez Nadja Vilenne à Liège). Loin des tracasseries de l’existence, la nature dicte ses lois.
Dans la même galerie, les petits dessins merveilleux et intimistes de l’artiste Gaetane Verbruggen (dessinés au charbon de coco), nous font rêver de vent et de lumière.
J’admire une très belle sélection d’œuvres chez Schönfeld Gallery, parmi elles, les portraits de femmes de Tina Berning.
L’artiste Louise Janet nous emporte dans « la chambre de sa soeur », avec de toutes petites peintures savoureuses illustrant le quotidien.
Plaisir de retrouver à la galerie Lelong les encres de Juan Uslé, les sculptures de David Nash, et de Jaume Plensa ainsi que celles, ciselées, icônes modernes du temps passé, de Johan Tahon au Studio 23.
Les puissantes peintures de Clara Adophs subjuguent par leur force , leur lumière et leur tranquillité, celle de Tina Gillen chez Nosbaum Reding, chapentées et sans fioriture, nous emmènent dans un espace tridimentionnel intangible.
On pense aussi aux céramiques de Fabienne Loyens à la Compagnie des Beaux-arts, vases ou insectes? objets précieux et mystérieux, sanctuarisés sous cloches en verres.
Bien d’autres œuvres pourraient être citées.
En résumé, sur une journée et sans se presser, il est possible de consacrer une approche attentive de toutes les œuvres. C’est une foire à taille humaine, riche en qualité et en surprise, donnant une belle place à des artistes émergeant talentueux.
Nous reviendrons avec plaisir en 2026.
https://luxembourgartweek.lu/fr
