Battle – Joute artistique
Jean-François Bottollier : textes, dessins, peintures
Avec des œuvres de : Pierre Amourette, Jocelyne Besson Girard, Jean Branciard, Rebecca Campeau, Louis Chabaud, Pierrette Cornu, Joël Crespin, Caroline Dahyot, Brigitte Derbigny, Colette Deyme, Luco d’Espalergue dit El Luco, Rémi Géraudie, Anne-Marie Jouot, Alain Kieffer, Christophe Lachize, Catherine Legrand, Daniel Livartowski, Loren, Annie-Gabrielle Mallet, Mariette, Chantal Roux, Jean Paul Souvraz, Catherine Ursin, Catherine Wolff.
Collection L’œuvre contée – 232 pages /90 photos couleur – 24 x 31 m / Cartonné rigide / 1,80 kg
ISBN : 979-10-96401-28-4 – 38 € –
voir sur le site de l’éditeur : https://loeildelafemmeabarbe.fr/produit/battle/
Présentation courte
En 1ère partie le livre présente les poèmes de J.F. Bottollier en regard des oeuvres de 25 artistes qui l’ont inspiré ; ce qui en a incité plusieurs à jouer le jeu et répondre en mots, musique, peinture ou vidéo… (tous les liens internet sont indiqués + QR codes). La 2ème partie présente les oeuvres de l’auteur en interprétation de ses propres textes.
La collection Séries d’artistes
Panorama des œuvres d’un artiste seul ou ensemble d’œuvres de plusieurs artistes conçues sur une même thématique ou pour un événement ou un projet commun.
L’artiste
Très jeune il a découvert Watteau, Velasquez, les impressionnistes et d’autres sur les timbres-poste, Juan Gris en dernière page du Dauphiné Libéré dominical, Soutine au Musée de Grenoble et Adami à l’Artothèque, et Bruegel, Bosch et Bernard Palissy par distraction à l’école. Devenu auteur et plasticien, il a rencontré des peintres, sculpteurs, assembleurs, céramistes, verriers, graveurs, performeurs. Il a aimé leur travail fort, singulier ou expressionniste, toujours sans concession et s’est lié avec beaucoup d’entre eux. Il peint en série, des thèmes porteurs de valeurs et d’émotions personnelles, récurrentes ou permanentes, et tente de les révéler par le choix des graphismes, les contrastes de formes, de matière, de couleurs. Son travail, en quête de découvertes et de sens, est fait de remises en question et de renouvellement, avec des références formelles à l’art médiéval, la BD, l’art primitif ou du moins une réinterprétation des codes qu’il leur prête.
L’éditeur
Galerie d’art nomade et Éditions d’art, L’œil de la femme à barbe – dédié à l’art singulier et à l’expressionnisme – représente des artistes vivants aux techniques diverses et expressions multiples, majoritairement des femmes… mais pas que.
Argumentaire détaillé / Quatrième de couverture
L’artiste Jean François Bottollier cumule les langages : en effet il manie avec un égal talent le pinceau et le stylo-plume, il est en outre volontiers partageur… Depuis plusieurs années, il prête ses mots à la revue Trakt, une revue « brute et singulière » qui traite d’art actuel, dans laquelle il a écrit des textes sur le travail de nombreux artistes. Nous avons eu l’occasion de nous croiser à Paris lors de l’excellent salon « Figuration Critique » – me semble-t-il – où je lui avais dit quelque chose comme « J’aime beaucoup ton travail, un jour nous pourrions faire un livre ensemble…». Me prenant au mot, il m’a donc soumis un projet collégial et généreux réunissant d’une part une sélection d’œuvres de vingt-quatre amis artistes qui lui ont inspiré autant de textes, et d’autre part treize séries de ses propres œuvres réalisées en interprétation de ses propres textes.
Dans la culture hip-hop une « battle » est une compétition entre danseurs, qui se défient dans une rhétorique artistique, devant un public enthousiaste. Il n’y a certes aucune bataille ni compétition dans ce livre, mais un jeu de va et vient, de réponse, d’interprétation, d’hommage d’un artiste à l’autre. Jean-François Bottollier a écrit – en regard du travail de chacun·e et en fonction de son ressenti – les mots et les rimes qui lui sont venus… Ce qui en a incité plusieurs à jouer le jeu et répondre en musique, peinture ou vidéo (avec QR codes et liens internet).
Extrait de En attendant l’orage accompagnant les œuvres de Jean Branciard– (p. 16-17)
Dire qu’il n’est de véritable déluge
Sans gréements et voiliers pour refuge,
C’est alimenter une controverse
Pour une simple averse
Abondée aux ondées lacrimées
D’un dieu puissant et déprimé.
Alors sûr que rien n’ira au raz d’Ararat
Entre Azov, Caspienne et Marmara,
Dans ce nouveau conte de boniments
Arrangé à l’héritage de l’ancien testament.
Et donc il était une fois,
Qu’aux vents venant d’au-delà des pâturages,
Sentant à l’horizon poindre les orages
On voulut faire comme autrefois :
S’équiper d’un rafiot vaste et suffisant,
Bâti de l’éloquence des artisans
À la promesse d’un avenir chagrin
D’errance sur les eaux de pluies et des grains. […]
Extrait de Une ballerine dans la série noire – (p. 202) Texte et oeuvres de Jean-François Bottolier)
Ce soir, enivrée de bulles de soda
Brunes et pétillantes dans l’alcool,
Une radieuse ballerine de l’opéra,
Ivre de funk et de rock‘n roll,
Quitte ses pointes, ses collants et son tutu
Dans l’effervescence du Whisky Coca.
Les yeux en amande soulignés de khôl
Elle ressemble encore à ces gamines de fanzine,
Qui se modèlent aux modèles des magazines
Gourmandes du French-Kiss,
Et qui jurent de leur vertu
Entre le papier glacé et le cuir des limousines,
Sur la banquette arrière d’une Hotchkiss
Et ses sièges rabattus. […]