A la découverte de l’Ile de Bréhat

Par Thierry Berthé

À quelques encablures de la côte bretonne, par-delà la bonne cité de Paimpol, je vous donne rendez-vous pour y voir et revoir les îles de Bréhat. Dix minutes de navigation suffisent pour prendre pied sur l’ile principale de Bréhat, côtoyée à l’ouest par l’île Béniguet qui la sépare de l’estuaire du Trieux et par l’île Logodec au sud-est, elle est cernée de plus d’un millier d’îlots rocheux où seuls peuvent se risquer les marins du cru. L’île de Bréhat est scindée en deux par le bras de la Corderie et sa visite se mérite. En effet, il n’est pas rare d’y marcher de 15 à 20 km pour en découvrir les secrets et recoins.

Au sud, autour du bourg, au fil des chemins sans voitures – mais désormais envahis par les vélos électriques – après avoir traversé le village, vous découvrirez la chapelle Saint-Michel, érigée sur le seul tertre de l’île, le moulin à marée de Birlot, la grande plage de sable du Guerdizo et l’ancien fort aujourd’hui pacifiquement reconverti en verrerie de luxe.

L’île nord est plus intime, peuplée de landes et de pins maritimes, moins bâtie et plus éloignée pour les promeneurs (sauf ces terribles vélos électriques !). Le chemin conduit jusqu’au phare du Paon, posé sur de magnifiques grès rouges qui n’ont rien à envier à la côte de granit rose. Les anses et les amas rocheux, formant autant d’écueils, se succèdent vers l’ouest, où, au passage, se repère au loin le phare des Héaux de Bréhat. Haut de 47 m et distant de huit km, fièrement dressé au large du Trieux et du Sillon de Talbert, il dispense sa lumière aux marins qui affrontent ces lieux sans faiblir depuis 1839.

Bref une bonne journée de marche au milieu des agapanthes, emblèmes incontournables des lieux et des récifs, pour une belle journée dont, je l’espère, vous profiterez vous même à l’occasion d’une incursion bretonnante et prochaine.

https://photos.app.goo.gl/bb1MF83iiuo59ryA9

(Texte et visuels Thierry Berthé)