Portraits

Joseph Chedid. À la Source de tous les arts

Par Mylène Vignon

J’ai rencontré Joseph Chedid  dans le salon feutré de l’Hotel Particulier de Montmartre, alors qu’il était en plein filage de son concert aux Trois Baudets où il a accepté malgré l’urgence et avec le sourire, de répondre à mes questions.

Joseph Chedid , je ne vous demanderai pas comment la musique est arrivée  dans votre vie, car nous savons tous que vous êtes le benjamin d’une grande famille d’artistes et gens de lettres. Étiez vous déjà conscient dès l’enfance de vos propres inclinations artistiques ? Texte intégral

Karim Arezki

Le goût des gens

J’ai rencontré Karim Arezki voici déjà plusieurs années et sa démarche plastique m’a immédiatement interpellée. Toute son humanité se projetait en filigrane, dans des dessins déjà très aboutis, où nombre de ses amis apparaissent comme « complices » de son jeune parcours artistique, que je pressentais déjà comme inscrit dans une mouvance d’intemporalité. Texte intégral

Tadeusz Koralewski

Galeriste à Paris

Je connaissais Koralewski comme chercheur d’art et ami des artistes, mais la nécessité de ce portrait m’a fait découvrir l’homme qui se cache derrière le talent de ce galeriste incontournable.

Tadeusz est né à Bydgoszcz, en Pologne, dans la même ville que Woytek Konarzewski, notre photographe star et fondateur de Saisons de Culture. Comme le disait Paul Eluard ; il n’y a pas de hasard, seulement des rendez-vous.

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Alexis Moncorgé

De la scène à l’écran

Alexis est la belle rencontre de cet Avignon 2018, si foisonnant de surprises.

Cet été, il refermait la boucle sur sa pièce Amok, une adaptation personnelle du roman de Stefan Sweig, qui depuis sa création en 2015 dans la cité des papes, à fait le tour du monde. Le spectacle, un seul en scène, a été joué durant trois-cent soixante représentations, en France dans soixante - dix villes différentes, dont onze mois de suite à Paris au Théâtre de Poche Montparnasse,  sous la bienveillance de Philippe Tesson et de son équipe,  ainsi qu’au mythique Lucernaire. Texte intégral

Bruno Vigneron

La photo dans la peau

J’ai rencontré ce photographe aussi intrépide que talentueux dans les années 2000, à Paris. Il n’a jamais cessé de me surprendre avec ses prises de vues atypiques. Aujourd’hui, porteur de nombreux projets, il m’a confié ces propos recueillis pour Saisons de Culture :

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Isa Sator

Les grandes cocottes

Qui mieux que la sensuelle Isa Sator, égérie des artistes et peintre de talent, pouvait à ce point représenter la beauté particulièrement appréciée de ces femmes mystérieuses, libres et extravagantes, qui ont donné à l'histoire de France, ce petit supplément d'âme qui en fait tout le charme et plus encore.

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Kdom

Le corps comme philosophie.

Kdom a été danseuse au Crazy Horse Saloon, puis modèle pour de grands photographes. L'artiste est née en Picardie, à La Fère plus exactement, comme son homologue Clovis Trouille (1889-1975), peintre encore trop méconnu du grand public avec qui elle partage le goût de l’érotisme sans concession commerciale. Texte intégral

Pierre Douglas

40 années de scène

Débordant d’énergie et le regard d’un bleu digne de ce ciel printanier qui régnait en ce beau jour d’avril sur Paris, Pierre Douglas a accepté de répondre aux interrogations de Saisons de Culture sur son incroyable carrière. Texte intégral

Les coups de cœur d’Esther Ségal

Johann Fournier, l’homme orchestre

Créateurs, nous vivons dans une sorte de théâtre mental… ces visions qui me transpercent et qui viennent de nulle part, je veux dire de toute part puisque chez moi tout résonne… C’est une façon de s’échapper des limites, d’éprouver le monde… Mes mises en scène sont des histoires que je raconte avec des mots qui n’ont plus de corps… mes mises en scène racontent comment j’ai tué le réel à coup de poésie. Texte intégral

Brig Finucci

par Mylène Vignon

La qualité d’une personne sensible et déterminée !

Comment imaginer le parcours insensé d’une jeune femme qui  renonça à son projet d’études d’architecture,  pour aller parcourir le globe, et qui plus tard, affirmera  sa volonté de s’ouvrir aux affaires scientifiques internationales, en instaurant une passerelle entre l’Allemagne, les USA et la  France? C’est en 1990 qu’elle prend conscience de l’urgence de s’investir dans un  combat qui l’amènera  trois ans plus tard à monter sa propre entreprise  Ecomesure, avec le slogan: respirez, nous mesurons !

C’est en véritable pionnière de cette industrie de pointe, qu’elle se lance dans la promotion de techniques instrumentales innovantes pour la mesure de la qualité de l'air et se battra contre la pollution causée par les émissions de particules  dans l'atmosphère.

Cependant, parallèlement, elle n’abandonnera jamais le dessin et portera un œil affuté sur les différentes expositions dont elle est boulimique. Elle me confie que si elle avait pris la décision de s’installer à Janvry -  petit village près du plateau de Saclay - c’est que la proximité des plus grands, servirait la notoriété de son entreprise.

Passer à autre chose pour revenir à ses premières amours!

Brig, ainsi qu’elle l’avait déjà prouvé, se remettra en selle, rêvant à d’autres rivages. Elle navigue aujourd’hui entre la musique classique et la contemplation active de la nature océane.

Elle sourit et je vois dans ses yeux des étoiles, lorsqu’elle affirme avoir l’océan pour amant. L’atelier «pied dans l’eau » qu’elle occupe sur l’Ile D’Oléron, lui confère cette paix nécessaire à l’inspiration dont elle éprouve le besoin pour se poser un moment, en écoutant Schubert et les chants de la mer…la mer, toujours recommencée.

Actuellement, elle se cherche un second  espace de travail en Ile de France pour y trouver un juste équilibre et commencer cette nouvelle carrière d’artiste professionnelle.

Ce que je vois de ses essais dévoilés avec une infinie pudeur, me surprend. Je m’attendais à rencontrer une artiste émergente un peu hésitante et encore dans ses balbutiements et je vois défiler sur l’écran de l’ordinateur des œuvres. Je sais ce qu’elle doit développer et elle sait déjà que je le sais.

Elle admire les œuvres de Manet, se réfère aux impressionnistes et tout comme eux cherche à capturer la lumière de l’instant. Elle ajoute que tout comme le poète écrit le sensible du souffle,  elle-même, dans les grâces de  l’acte de peindre exprime un ressenti  unique  d’une brièveté fascinante.  En fait je crois qu’elle crée le poème à l’aune de ses sensations chromatiques.

Sans abandonner la pratique de l’huile, elle a testé récemment l’acrylique afin de poursuivre son évolution vers l’abstrait et de transgresser ses émotions au travers de la couleur.Très exigeante envers elle-même, elle aime aussi se jeter à l’eau pour y découvrir cet univers de fonds marins où elle semble trouver sa source, celle de l’inspiration.

Ce soir, j’ai retrouvé pour elle ces mots de Marguerite DURAS  dans  La mer écrite, que je lui avais promis lors de notre entretien et qui lui vont si bien :

Tout est BLEU. C’est à crier tellement c’est bleu. C’est du bleu venu des origines de la terre, d’un cobalt inconnu  On ne peut pas arrêter ce bleu (…)

Brig Finucci a créé Les Moments Classiques - Essonne dans son village de Janvry. Cette 5 ème édition s’est déroulée avec un grand succès sous la présidence d’honneur de la Grande Cantatrice Mady MESPLE. Pour elle, Janvry est à la musique ce que Saint -Trojan est à la peinture.

En juillet 2004,  elle est décorée de la croix de Chevalier  dans l’Ordre National du Mérite.

www.brigfinucci.com

Ken Okada. Le fil des anges

Par Mylène Vignon

J’ai récemment découvert le talent de cette étonnante créatrice, lors d’un défilé à l’Hôtel W Opéra, où la transparence des matériaux côtoyait la grâce des réalisations. Conquise, je me suis précipitée dans son atelier showroom parisien, pour y découvrir les mystères de tant de merveilles. Texte intégral

Edgar Sarin

Le mystère en testament

Edgar Sarin étonne. Edgar Sarin fascine. Il reçoit Saisons de Culture dans un lieu insolite, la Chapelle du père Séraphim, prêtre qui le soutient et qui nous accueille par la lecture d’un poème écrit en alexandrins. J’apprends que l’auteur n’est autre que ce jeune homme, Sarin, qui parait sorti d’une autre époque, perché sur la dernière marche d’un escabeau, une cigarette incandescente à la main. Je perçois, à travers les brumes de l’encens, les marques d’une chapelle. Il y a là, allongée sur un sofa de fortune, une dame sans âge, qui répond au prénom de Roseline.

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