Lettres

Été

Par Artine De Mylo

Qui embrase les cœurs des garçons et des filles
Qui raccourcit les jupes en dévoilant la peau
Qui fait espérer une onde rafraîchissante
Sur l’herbe desséchée par ses rayons ardents
Qui brûle d’impatience de voir déjà la neige
Mais qui au final comble l’attente
L’été est le moment de toutes les audaces
Il libère le corps et irradie d’amour
Ces trois lettres magiques qui se lisent en deux sens
Palindrome
Été
Été
Été !

Le temps des classiques et la Beauté de vivre *

Les connaissons-nous tous, ces auteurs classiques de littérature européenne dont la lecture nous tient en haleine et nous rend insomniaques, et dont ils nous arrivent de dire, en soupirant, « oh, ils savaient écrire » ? Les connaissons-nous donc tous, ces écrivains majeurs venus d’ailleurs qui manient parfaitement l’intrigue, entremêlent le destin des hommes et la grande histoire, qui font vibrer notre intelligence et nos émotions ? Et bien, non, cela reste étonnant pour les uns, rassurant pour d’autres : nous avons encore des grands noms de lettres à découvrir et leurs romans à lire, ces fresques épiques qui sont à goûter lentement, avec délice, avec passion et qui marquent souvent le début d’une nouvelle aventure littéraire et intellectuelle.

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Yunbo et Daniel Bart

Youbo est peintre après avoir été professeur d’Anglais. Elle est aussi la petite fille, sur la couverture du livre. Daniel est cinéaste et theâtreux. C’est également un homme de télévision, coordinateur général des Césars, des 7 d’or et des Molières. Bō est leur premier roman. Je les ai rencontrés au Sélect et nous avons passé u Texte intégral

Billet de printemps 2019

Par Jean-Paul Guedj

Mes chers parents,

Ne vous inquiétez pas. Je suis bien arrivé au pays du Printemps. Il fait beau. Il y a des arbres, des plantes, des fleurs, des légumes, des oiseaux. Il y a des grands parcs aussi, tout verts, où je me promène souvent avec Jacinthe, une camarade que j’ai rencontrée ici. Il y a même la mer qui est calme et bleue, avec quelques goélettes, mais aussi des mouettes qui volent au-dessus d’elle. Je me suis acheté une nouvelle paire de lunettes de soleil. Texte intégral

Urban Sax

Les musiciens de l'infini

Les Editions Unicité, conduites par François Mocaër, publient Urban Sax de Marc-Louis Questin, dans un ouvrage luxueux, qui fait référence à la dimension esthétique, philosophique et poétique du groupe mythique Urban Sax.
L'auteur joue sur plusieurs niveaux de sens, à la manière des poupées russes du romancier cubain José Lezama Lima. Urban Sax demeure une référence majeure en matière de musique vivante et performante. Ses incessantes dérives urbaines psycho-géographiques enchantent et nous évoquent une méditation intense sur le pouvoir subtil des sons, le silence et le vide, l'espace et l'infini, la présence à soi-même et l'éternel retour.

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Mots voyageurs

Poèmes de Christiane Simoneau

Mot à mot, entre ici et ailleurs, avec des mots de braise, avec des mots d'amour, des mots de parole, des mots de papier, des mots en attente, des mots bleus, des mots de désir, de fantaisie et d'espoir, Christiane Simoneau, en virtuose joue avec les mots. Il faut dire que dans sa ville à elle, à Québec, les mots prennent une toute autre saveur. Elle aligne les mots nomades, peuplés de langue française au rythme d'un souffle très personnel accentué par de fréquentes répétitions – si nécessaire à la mélodie – et nous subjugue par sa très grande liberté.

Extrait : Entre ici et ailleurs

Les mots, les mots, les mots aiment jouer

Entre les rires, les pleurs, la soumission, la rébellion

La décence, l'indécence, la conscience, l'inconscience

Entre l'amour, la haine

Les mots, les mots, les mots (...)

Christiane Simoneau scande une poésie qui joue avec des mots voyageurs, qui prennent la parole et s'alignent sur le papier, pour le plus grand plaisir du lecteur.

Editions Unicité

Collection poètes planétaires

Mylène Vignon

L’anachronique du flâneur N° 13-14

Par Marc Albert-Levin

Il paraît que dans certains hôtels en Inde, il n’y a pas de 13e étage et que l’on passe directement du 12e au 14e. Par peur de perdre quelque lecteur ou lectrice superstitieux (se), j’ai décidé de faire de cet article une anachronique double, même si cela la rend deux fois plus longue et du même coup deux fois plus illisible.     Texte intégral