L’art pense le monde
C’est à une histoire parallèle de l’art contemporain que nous invite le journal d’Alin Avila « L’art pense le monde . 1979-1999 » publié par Saisons de Culture. Nous y croisons un grand nombre des artistes qui ont fait la peinture au XX ème siècle, nous y (re)trouvons d’autres figures singulières de différentes pratiques. Des acteurs essentiels de cette scène pluri-artistique sont présents auprès de l’éditeur, critique, collectionneur et commissaire d’exposition.Texte intégral
Alain Nahum rend à l’humilité tout son sens au travers de ce nouvel ouvrage Lien Rouge – Akai ito préfacé par Corinne Atlan et accompagné de nombreux textes d’auteurs de la scène littéraire et artistique. Il interroge l’univers en donnant vie à des entités de papier foulées par nos pieds et oubliées par le temps. Avec un regard de bienveillance, il relève, il révèle la charge d’âme de ces humbles objets autrefois manipulés de mains d’hommes et de femmes et leur confère une autonomie de vie poétique et onirique. Chaque froissement de mouchoir est un froissement d’aile d’une présence féerique que l’on ne peut apercevoir que la nuit.
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Un essai écrit sur le film de Pascal Aubier, d’après Le Dormeur du Val d’Arthur Rimbaud par Didier Da Silva, qui se lit comme une mini biographie. Il révèle la cartographie de ce court métrage, tourné en un plan-séquence long de huit minutes et demi - totalement acrobatique - en l’été 1974 par Pascal Aubier dans les Cévennes. Texte intégral
Pour un premier livre, c’est un coup de maître. Il faut souligner que la barre était placée au paroxysme de la hauteur. Les mots sont soignés, livrés au lecteur dans toute leur puissance.
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Saisons de Culture a retenu pour vous ces trois titres :
L’Hotel des «Passants».
Un incroyable roman de Frédérique Lombard Morel, qui nous plonge dans l’univers du fantasme que connaissent de nombreuses femmes. Comment faire quand on porte le désavantage d’un physique plus qu’ingrat, pour attirer à soi l’amour d’un homme ?
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Quatre histoires où chacun des protagonistes va se trouver prisonnier des mailles du mensonge et qui vont s'échapper pour trouver la rédemption.
L'amour est le moteur qui va leur permettre de se comprendre et enfin de se révéler dans leur vraie nature quitte à en perdre leur liberté.Texte intégral
Ce nouveau recueil est aussi flamboyant que le précédent. Yolanda Podejma-Eloyanne nous entraîne sur la rive du sensible comme jamais. Les mots s’envolent, graves. Ils ont la grâce des oiseaux de mer. Des mots d’amour pour la vie. Des mots que l’on aurait aimé avoir écrit. Sauf que ce n’était pas possible, tant nos propres acuités son peu développées, pauvres et silencieuses.
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Plasticienne, poétesse, conteuse, écrivaine, Mylène Vignon réalise "Les belles Canapéennes", œuvre composée de collages et didascalies au printemps 2022, à la suite des confinements. Elle nous offre un récit d'images et de mots fait de songes, de réminiscences, où elle assemble des corps, des fragments de vie qui font naître les pensées. Dans cet ouvrage dédié à ses amies convalescentes, l'écriture, est à la fois lien, respiration, présence.
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La culture polonaise subit une grande perte. Le 18 août 2020 à Paris, Wojciech Karpiński rendit orphelins ses amis, lecteurs et admirateurs de son talent. Il est difficile de peindre son portrait en quelques mots, d'autant plus qu'en nos temps turbulents et ingrats il était l'héritier des figures de la Renaissance, il rejeta toute superficialité, tout mensonge intellectuel et moral. Texte intégral
Anna Aussure nous fait le cadeau de ce précieux livre-reportage, dont l’esthétique de la reliure rappelle la couleur emblématique de la Chine. Ses photos illustrent avec brio les textes qui les accompagnent. L’écriture libre et vagabonde, se teinte souvent d’une pointe d’humour.
Présentant un survol de la société chinoise d’aujourd’hui, à la fois héritière de son passé et à l’avant-garde du monde de demain, Anna nous conte à sa manière, l’histoire de ce lointain pays aux mystérieuses dynasties. Des rues mouvementées de Shanghai à la Grande Muraille, en passant par la Cité Interdite ou encore la romanesque Suzhou, ville des canaux sœur jumelle de Venise, l’auteure nous conduit à la rencontre de personnages hauts en couleur, photographiés avec bienveillance, le plus souvent à leur insu selon les règles de la street photography, qui lui sont chères.
Anna Aussure, née Tepli, a vu le jour en Pologne à Varsovie. Après avoir traversé la période post-stalinienne dans son pays, poursuivant une quête de vérité et de savoir, elle entreprend des études de droit à l’Université de Varsovie. Mais ses rêves de justice envolés, elle décide de fuir vers Paris, pour y étudier le français.
Après son diplôme à Sciences Po, elle a travaillé dans la publicité pour plusieurs journaux.
Passionnée de création artistique, elle se plonge dans l’aquarelle, le dessin, la musique et la céramique avant de faire de la photographie son violon d’Ingres.
La Chine sans masque d’Anna Aussure, est un livre d’artiste captivant, qui a nécessité une recherche très précise. La mise en page a été réalisée avec le talent d’assemblage de Jerzy Neumark.
Recommandé par Saisons de Culture, cet ouvrage protégé sous coffret, tiré à 290 exemplaires est paru en 2021.
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Interdit d’interdire
L’un des plus mémorables slogans de mai 68 fut sans doute « Interdit d’interdire ». Il résonne dans ma tête comme un merveilleux idéal de liberté individuelle et collective.. Et bien qu’il soit sans aucun rapport avec le texte qui va suivre, qui pourrait m’interdire de le prendre pour titre de cette 30e anachronique du flâneur, dans laquelle je ne censure rien de ce qui me passe par la tête ?
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Et chez Mylène, ces p’tits papiers ont beaucoup parlé mais pas que… Tout ce qui pouvait traîner dans l’appartement sous les piles de livres… Chouette, un autre magazine de déco ! Des vieux journaux utilisés normalement pour nettoyer les vitres, toutes ces reliques de notre ancienne vie avant le C., des cartons d’invitation, des photos de sculptures, de tableaux… Les oubliés des tiroirs, des placards, des boîtes entassées derrière le paravent, les bouts de rubans, plumes, ailes d’anges, ficelles, cartes postales… Texte intégral
Comme tout un chacun, voici longtemps que je n’étais « sorti », tant l’attention s’était portée sur les conditions individuelles de vie, soyons simples, depuis tant de mois les lapins que nous sommes s’étaient réfugiés dans leur terrier ne mettant le nez dehors que s’ils y étaient forcés.
Mais peu à peu la vie s’efforce de prendre un rythme normal et nous avons suivis, bien heureux au fond de le faire et à peu près disciplinés pour une fois.
Les Galeries de leur côté se sont empressées de rouvrir au point de se conformer à un régime à peu près standard de plus vastes espaces possibles badigeonnés de blanc cruel et munies d’un éclairage le plus intense possible !
Ainsi en a-t-il été aussi d’ART PARIS qui ouvrit ses portes le 8 septembre, donnant le signal du départ ainsi que du Centre Pompidou, dès le 6, avec la très intéressante exposition O’ Keefe, dont je vous confierai séparément mes « impressions ».
ART PARIS cette année était d’autant plus insolite qu’il avait fallu, à cette manifestation essentielle, dégoter un emplacement puisque le Grand Palais a entrepris de son côté de vastes rénovations et a dû se loger dans l’espace érigé comme un triste emplâtre sur l’esplanade de l’Ecole Militaire obstruant la perspective du Champ de Mars, de la Tour Eiffel et du Trocadéro. Comme il est de tradition en France, chacun des deux partenaires a dû se reposer sur l’autre quant à l’aménagement encore inédit d’un tel espace à cette fin.
Ceci dit, cette morphologie est ce qu’elle est, un peu improvisée donc (pas de bancs, pas d’espaces prévus, peu d’atmosphère, eh bien : entrons...
Si on a tendance de nos jours à les dépouiller de tous les artefacts qui pouvaient les encadrer ou les faire valoir, interdire pratiquement aux « galeristes » de mettre leurs offres en décor, les artistes n’en ont pas moins relevé le défi avec brio souvent, avec des couleurs et des formes de leur propre fait, et de clamer l’univers et le climat qui sont les leurs, et leur volonté de les exprimer.
L’un des stands, d’une galerie importante, avait eu la coquetterie de consacrer l’ensemble de sa prestation à Picasso, qui pouvait ainsi considérer l’aboutissement de son triomphe, son monde et la conception qu’il en pouvait avoir, qu’il avait gagné pour de bon.
A ma sortie je me suis rendu compte que mon entière visite s’était contentée, ou moi plutôt qu’il m’avait suffi, que je m’étais repu de cette vision globale et que le mieux après tout était de demeurer sur cette impression et de m’en contenter si tel était aujourd’hui mon sort : cette perméabilité un peu impersonnelle. Nous verrons ce qu’il en est exactement : d’autres manifestations sont ici prévues, sur plusieurs années.
Par contre une merveilleuse surprise vous guette aussitôt que votre sortie vous restitue à l’espace : vous bénéficiez à la sortie sur ce merveilleux espace au beau milieu de cette perspective unique entre l’Ecole Militaire refaite et en forme tapie à l’extrémité de son « campus » un peu énigmatique et mystérieux dont je sais quelques recoins et prolongeant l’esplanade la Tour Eiffel à une distance optimale puis le Trocadéro en perspective, tant se retrouvait de la vie de Paris en cette jolie journée d’un été qui avait été jusqu’ici quelque peu languissant.
L'écrivain, poète, Christian Bobin s'est éteint le 23 novembre 2022 à l'âge de 71 ans. Ce grand romancier contemporain est l'auteur d'une œuvre importante, faite d'une soixantaine de romans, d'essais, et de recueils de poèmes.
Christian Bobin, artisan de l'écriture, travaillait au feutre et aux ciseaux car "il ne faut conserver que l'essentiel et beaucoup couper. Il faut écrire droit", disait-il. Le poète nous rappelait que la pensée est "scintillante" et puisée à la source du cœur, mais que cette pensée, scintillante, peut devenir brûlante. "La pensée, c'est l'ouverture de quelque chose en nous, voire le sentiment d'être fracturé. C'est ce qu'on appelle la beauté, la surprise d'être devant quelqu'un, un visage qui s'avance et qui est comme l'annonce de quelque chose".Texte intégral
„Les enfants ne font pas semblant d’écouter, ils baillent quand il s’ennuient”, rit en réponse Magdalena Kiełbowicz. „Pour reproduire l’imaginaire et le merveilleux qui sont leur quotidien, il faut savoir garder un peu de son âme d’enfant”, ajoute-t-elle modestement. Les enfants sont très sensibles. Là où nous, les grandes personnes, profitons de nos acquis, des expériences et de l’éducation, eux font appel aux sentiments. Texte intégral