DRAGONFLY de Paul Andrew Williams
Par Chantal Laroche Poupard, SIGNIS France
Entretien avec Laurence Sourisseau et Elisa Baldassarre
Laurence, Elisa, présentez-nous votre atelier collaboratif l’Etablisienne (1) un lieu atypique.
E : L’Établisienne, c’est avant tout un tiers-lieu dédié aux métiers de l’artisanat où l’on peut venir apprendre, expérimenter et créer, quel que soit son niveau. On y vient pour suivre des cours et des stages avec de vrais artisans, mais aussi pour travailler librement sur ses propres projets grâce au libre-service. C’est un lieu vivant, pensé comme un atelier partagé, où la pratique manuelle retrouve sa place et où l’on peut se reconnecter à des gestes concrets, loin du numérique.
Cette citation du poète et collagiste tchèque Jiri Kolar illustre parfaitement le lien étroit entre l’écriture poétique et la création de collages. Créer un collage c’est pour lui écrire un poème. Il a d’abord été poète et a publié ses premiers poèmes en 1938. Il abandonnera l’écriture poétique pour le collage, puisque pour lui le collage est écriture et écriture poétique. Il nous montre dans son expérience littéraire et artistique combien sont indissociables poème et collage. Le collage est une poésie qui s’émancipe des mots, une poésie visuelle : « A un moment donné, après une lente maturation… mes vers se sont brisés et je me suis mis à chercher la poésie en dehors des mots. »
L’hôtel VAN EETVELDE à Bruxelles est situé au sein du bâtiment Van EETVELDE, l’une des plus belles créations de Victor Horta le long d’une place bordée de grandes villas datant toutes de la période très riche de l’art nouveau.