Le dernier opéra de Saariaho à Garnier « Only the sound remains » : du spirituel dans l’air
Par Cybèle Air


Les Chiffonnettes ou les Boîtes de Josette Rispal nous invitent au voyage intérieur : celui dont Proust disait qu’il est « un dur labeur d’approfondissement ». A l’éclatement dans l’espace si souvent imposé dans le monde contemporain, et même dans l’art, cette proposition d’un recentrement saisit tout amateur ou visiteur qui pousse la porte de la Galerie au nom évocateur : « Les Yeux Fertiles ». Ce recentrement sonne comme un appel archaïque, lointain et silencieux, comme un appel impérieux, mystérieux, sérieux, décisif et salvateur. Les enfants entendent dans cet appel une réponse à leur désir de reconnaissance et de construction d’un soi. Les adultes retrouvent avec délice, et comme pris au dépourvu, leur âme d’enfant.
Le Gouverneur Inoué dit au jeune jésuite : « Mon père, vous et les autres missionnaires ne semblez pas connaître le Japon ». Le père Rodrigues lui répond sur le champ « Et vous, honorable magistrat, vous ne semblez pas connaître le christianisme ». « À ces mots », précise l’auteur japonais catholique Shûsaku Endô, « ils rirent tous deux ». Nous sommes à Nagasaki en 1641, le christianisme est interdit au Japon.
Texte intégralS’il est un lieu où le handicap est un atout, c’est l’art.
Septième année que Pascal Laillet et Sylvain Rétif ont transformé un modeste garage, dont le meilleur attrait résidait dans son accessibilité, en un studio confortable, aux murs tendus de noir, où les acteurs, danseurs, saltimbanques, se rejoignent pour y mêler leur mixité dans le plaisir et la rigueur.
Parce - qu’à la Bertoche, c’est fastoche, on progresse, on s’éveille, on se parle avec les mots du cœur, les seuls qui soient compréhensibles de nous tous.
Les intermittents du spectacle font appel à d’autres comédiens, pas tout à fait comme les autres, car ce sont des adultes plus ou moins valides, et ils sont beaux à regarder.
Quel plaisir de retrouver au Mans la troupe de la Bertoche, dans le cadre des Chemins de traverse, avec le spectacle: Les Lutins du Père Noël !
Nous avions déjà parlé de ce fameux théâtre aux multiples facettes, dans un précédent reportage sur Saisons de Culture.
Texte intégralSandrine Bonnaire est au cinéma une respiration, un ovni dans le bon sens du terme qui nous rappelle que jouer juste, soit au plus près des émotions, est possible. Elle revient dans « Prendre le large », plus grave, loin de l’exubérance jouissive de « Confidences trop intimes », où elle se confiait sans retenue à un Fabrice Luchini mi tétanisé mi fasciné, en psy dépassé par la tournure atypique de ces séances sur divan organisées.
Texte intégralC’est dans l’ambiance électrique de la galerie Mecanica, 39 rue de Verneuil à Paris, que j’ai eu l’honneur d’être accueillie par le Maitre en personne. Ponctuel et attentif, il avait pris le soin de me dédicacer son dernier livre ; Lost Landscapes - les terres perdues - hommage à Tintoretto, El Greco, Schwitters &co.
Peter Klasen, l’infatigable voyageur me raconte comment il est arrivé à la voiture et toutes ses « dérives ».
Mercredi 14 décembre 2016 aura lieu le vernissage de l’artiste chinois Chang Song, autour d’une création qui emmène à la réflexion. Ses œuvres, inspirées de légendes chinoises ancestrales, viennent nous interpeller par leur exagération, leur coloration. Elles dénoncent l’étouffement de nos villes bruyantes et luxueuses qui nous endort au lieu de nous aider à repousser nos limites pour faire avancer nos civilisations.
Texte intégralQui aurait pu parier que ce scientifique autiste et réfractaire à tout rapprochement tactile et sa jolie voisine danseuse estropiée et de fait empêchée d’enseigner son art, se rapprocheraient en franchissant les étages qui les séparent?
Texte intégralDocumentaire mystérieux et étonnant réalisé en 2013 par Charlie Siskel et John Maloof.
John Maloof, jeune agent immobilier féru d'histoire, avait pour projet d'écrire un livre sur le quartier de Portage Park à Chicago et recherchait des photographies pour l'illustrer.
Beaucoup d’entre-nous se souviennent de la galerie Area, ce vaste loft de la rue d’Hauteville. Les œuvres étaient accueillies sous une immense verrière que semblait supporter une babélienne bibliothèque dont les rayons présentaient livres et objets du monde. Pendant vingt ans, performances et expositions se sont succédé. Milshtein y a montré ses plus insolites créations, Jiang Shanqing y a peint une fresque de plus de dix mètres de long. Pat Andrea pour « Rien à vendre », a voulu que le lieu ressemble à un nouveau Lascaux avec un charbon nourri par un feu produit sur place, il a consigné sur les murs, les lignes de ses délires. La fresque finie, le public a été invité à l’effacer dans une sorte de fête payante où l’œuvre était offerte en sacrifice.
Texte intégralCette exposition d’une importance rare -325 pièces- se concentre sur les sculptures, majoritairement liées au culte des ancêtres les représentent ou symbolisent les gardiens des reliques et les masques qui déclinent les nombreux aspects des entités spirituelles qui interviennent dans le fonctionnement des sociétés. Concret et abstrait ? Peu probable. Certains masques sont humains, d’autres non.
Texte intégralJ'ai le bonheur et la fierté d'annoncer que la Commission du Film d’Île-de-France fête ses 10 ans. Bonheur et fierté, car cet établissement public de coopération culturelle (EPCC), ainsi que le conseil d'administration, ont reçu un accueil remarquable de la part des professionnels concernés, en France et dans le monde et a su en tirer parti au mieux pour développer avec succès ses activités.
Grâce à la volonté du Président de l’exécutif régional Jean Paul Huchon le Conseil Régional d’Île de France a voté le 27 mars 2003 la création de la Commission du Film.
La rencontre avec l’immense photographe des stars qui ont rythmé notre quotidien depuis les années 60, s’est révélée un grand moment d’anthologie. Odile Montserrat et sa fille Valeria Attinelli, ont accueilli Saisons de Culture avec cette chaleur que seule confère la modestie du vrai talent. C’est encore avec une vive émotion, qu’Odile se souvient de la rencontre avec Serge, rue Bugeaud dans le 16e arrondissement, alors que la star, en pleine idylle avec BB, lui fit entendre en avant-première, « Je t’aime, moi non plus ». Ce furent les débuts d’une grande complicité qui jamais ne s’achèvera.
Texte intégral