Du confinement et du confiné. Plaisirs et philosophie
Par Henri-Hugues Lejeune

« Sans amour on ne peut pas vivre ». Le film de ZVIAGUINTSEV le donne à voir, sans le dire, ou plutôt en ne le faisant dire qu’une fois, à l’un des personnages. Tout le reste, l’essentiel, se joue dans le silence et l’invisible, bref, du grand art cinématographique.
Texte intégralDemain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
…Voici que de l’enfance, surgit ce corps à peine ébauchée par la vie. Il court ayant pour ciel, les arbres protecteurs, ayant pour terre, la couleur rouge. Sur son passage, il saisit l’image de cet homme qui retouche des photographies, ce temple aux divinités sans bras, cette nature aux couleurs sauvages, l’image de sa famille. Il court… emportant avec lui, l’empreinte filante de ses origines, l’empreinte blessante de cet exil endeuillé et forcé vers un autre territoire…
Texte intégral