Regards
Revoir Paris
Par Camille Bourneuf
A travers l'exposition Revoir Paris, François Schuiten et Benoît Peeters nous dévoilent la « face rêvée » de la Ville Lumière. Le dessinateur et le scénariste, depuis longtemps en collaboration, y font dialoguer leurs dessins et travaux avec des projets avec des projets d'architecture et d'urbanisme réalisés – ou non – des deux derniers siècles. L'exposition est donc articulée autours des planches de l'album Revoir Paris, et on y découvre par étapes l'évolution réelle et imaginée de la ville.
Texte intégral« Silence » de Scorsese : révérence
Par Cybèle Air
Le Gouverneur Inoué dit au jeune jésuite : « Mon père, vous et les autres missionnaires ne semblez pas connaître le Japon ». Le père Rodrigues lui répond sur le champ « Et vous, honorable magistrat, vous ne semblez pas connaître le christianisme ». « À ces mots », précise l’auteur japonais catholique Shûsaku Endô, « ils rirent tous deux ». Nous sommes à Nagasaki en 1641, le christianisme est interdit au Japon.
Texte intégralLes coups de cœur d’Esther Ségal
Alain NAHUM ou la charge d’âme.
Les Obsidiens en mouvement – Josette Rispal
La grotte mystique Par Cybèle Air
Les Chiffonnettes ou les Boîtes de Josette Rispal nous invitent au voyage intérieur : celui dont Proust disait qu’il est « un dur labeur d’approfondissement ». A l’éclatement dans l’espace si souvent imposé dans le monde contemporain, et même dans l’art, cette proposition d’un recentrement saisit tout amateur ou visiteur qui pousse la porte de la Galerie au nom évocateur : « Les Yeux Fertiles ». Ce recentrement sonne comme un appel archaïque, lointain et silencieux, comme un appel impérieux, mystérieux, sérieux, décisif et salvateur. Les enfants entendent dans cet appel une réponse à leur désir de reconnaissance et de construction d’un soi. Les adultes retrouvent avec délice, et comme pris au dépourvu, leur âme d’enfant.
Le théâtre de la Bertoche
Les Chemins de traverse
Quel plaisir de retrouver au Mans la troupe de la Bertoche, dans le cadre des Chemins de traverse, avec le spectacle: Les Lutins du Père Noël !
Nous avions déjà parlé de ce fameux théâtre aux multiples facettes, dans un précédent reportage sur Saisons de Culture.
Texte intégralBlack And Color Field. Matthieu Boucherit et Fabien Verschaere.
par Elisabeth de Lapresle-Wennberg
Cet été, la Société Générale Private Banking Monaco accueille l’exposition Black and Color Field - Matthieu Boucherit et Fabien Verschaere. C’est une rêverie poétique nécessaire après l’immersion dans L’Or des Pharaons et le plaisir féminin de Tom Wesselmann. Texte intégral
Les chemins de traverse
Théâtre de la Bertoche
S’il est un lieu où le handicap est un atout, c’est l’art.
Septième année que Pascal Laillet et Sylvain Rétif ont transformé un modeste garage, dont le meilleur attrait résidait dans son accessibilité, en un studio confortable, aux murs tendus de noir, où les acteurs, danseurs, saltimbanques, se rejoignent pour y mêler leur mixité dans le plaisir et la rigueur.
Parce - qu’à la Bertoche, c’est fastoche, on progresse, on s’éveille, on se parle avec les mots du cœur, les seuls qui soient compréhensibles de nous tous.
Les intermittents du spectacle font appel à d’autres comédiens, pas tout à fait comme les autres, car ce sont des adultes plus ou moins valides, et ils sont beaux à regarder.
Fascination, une exposition de Chang Song
Par Laurent Bellin
Mercredi 14 décembre 2016 aura lieu le vernissage de l’artiste chinois Chang Song, autour d’une création qui emmène à la réflexion. Ses œuvres, inspirées de légendes chinoises ancestrales, viennent nous interpeller par leur exagération, leur coloration. Elles dénoncent l’étouffement de nos villes bruyantes et luxueuses qui nous endort au lieu de nous aider à repousser nos limites pour faire avancer nos civilisations.
Texte intégralMa vocation, moi boule de billard.
Par Monique Stalens
C’est sur le mur de ma chambre : « La vocation n’est qu’un choix persistant »... Où est-il le choix de la boule de billard ? Pour moi, ma « vocation », n’est qu’une suite de rencontres, moi, boule de billard. J’ai eu besoin de chance, de miracles. Texte intégralEntretien avec Peter Klasen
Portrait d’un artiste incomparable
C’est dans l’ambiance électrique de la galerie Mecanica, 39 rue de Verneuil à Paris, que j’ai eu l’honneur d’être accueillie par le Maitre en personne. Ponctuel et attentif, il avait pris le soin de me dédicacer son dernier livre ; Lost Landscapes - les terres perdues - hommage à Tintoretto, El Greco, Schwitters &co.
Peter Klasen, l’infatigable voyageur me raconte comment il est arrivé à la voiture et toutes ses « dérives ».
Galerie Area en fête
"Cette étrange idée du beau"
Beaucoup d’entre-nous se souviennent de la galerie Area, ce vaste loft de la rue d’Hauteville. Les œuvres étaient accueillies sous une immense verrière que semblait supporter une babélienne bibliothèque dont les rayons présentaient livres et objets du monde. Pendant vingt ans, performances et expositions se sont succédé. Milshtein y a montré ses plus insolites créations, Jiang Shanqing y a peint une fresque de plus de dix mètres de long. Pat Andrea pour « Rien à vendre », a voulu que le lieu ressemble à un nouveau Lascaux avec un charbon nourri par un feu produit sur place, il a consigné sur les murs, les lignes de ses délires. La fresque finie, le public a été invité à l’effacer dans une sorte de fête payante où l’œuvre était offerte en sacrifice.
Texte intégralDéambulation et réflexion parmi les galeries et musées parisiens
Par Henri Hugues Lejeune
A la recherche de Vivian Maier
Par Katy Sroussy
Documentaire mystérieux et étonnant réalisé en 2013 par Charlie Siskel et John Maloof.
John Maloof, jeune agent immobilier féru d'histoire, avait pour projet d'écrire un livre sur le quartier de Portage Park à Chicago et recherchait des photographies pour l'illustrer.
Odile Montserrat photographe
L’œil de la mémoire
La rencontre avec l’immense photographe des stars qui ont rythmé notre quotidien depuis les années 60, s’est révélée un grand moment d’anthologie. Odile Montserrat et sa fille Valeria Attinelli, ont accueilli Saisons de Culture avec cette chaleur que seule confère la modestie du vrai talent. C’est encore avec une vive émotion, qu’Odile se souvient de la rencontre avec Serge, rue Bugeaud dans le 16e arrondissement, alors que la star, en pleine idylle avec BB, lui fit entendre en avant-première, « Je t’aime, moi non plus ». Ce furent les débuts d’une grande complicité qui jamais ne s’achèvera.
Texte intégral