Les Jeunes Amants : Que voici de majesté!
Par Christian de Maussion

Actuellement au musée Jean-Jacques Henner
L’heure est à la couleur !
Sorcière luxurieuse, traitre violent, prostituée, poil de Carotte, telles étaient, entre bien d’autres de même nature, les appréciations que l’on portait sur les roux.
Il n’est pas d’exposition plus singulière que celle actuelle du musée Jean-Jacques Henner qui se propose de nous éclairer sur les représentations de cette chevelure de feu. De l’artiste alsacien du XIXe siècle à la grande couturière Sonia Rykiel, cet immense écart temporel n’est pas une compilation couleur sanguine faite au hasard : le thème puise sa source dans l’oeuvre même du peintre Henner qui avait alors fait de la rousseur sa signature. Texte intégral
Sculpteur et céramiste de l’onirisme et de l’étrangeté, le Danois Niels Hansen Jacobsen, contemporain d’Antoine Bourdelle, s’est établit à Paris de 1892 à 1902 pour y emprunter le chemin sinueux et poétique du Symbolisme et de l’Art nouveau. Texte intégral
Actuellement au musée d’Orsay
Le musée d’Orsay met à l’honneur Le Talisman de Paul Sérusier, petit paysage peint au bois d’Amour en 1888 dont l’aspect « synthétique » marque un sommet dans la représentation de la nature. Cette oeuvre qui porte en elle les instructions de Gauguin que le jeune peintre rencontra à Pont-Aven, rompt alors avec les formes diffuses des impressionnistes pour une vue plus simple, directe et des couleurs franches. Texte intégral
Comment définir aujourd’hui un/une peintre sans rencontrer les rives pensives de la critique? Emporté, ballotté par les courants multiples de l’histoire de l’art, les mémorialistes ont toujours été tentés de trouver à ce « noble voyageur », initiateur ou accompagnateur, un ancrage théorique. Et pourtant qu’en est-il de ces profondeurs qui telle « la lueur d’un secret » font signe au-delà des formes picturales ? Christiana Visentin par la spontanéité de son approche artistique interroge cette question si souvent éludée désormais par les penseurs de l’art. Sa création est avant toute tentative d’inscription dans une temporalité intellectuelle, une peinture de l’âme, une peinture de l’intériorité. Cette artiste aux multiples thématiques ne représente que ce qu’il émeut – nature, famille, onirisme, infans, symbolisme, mythologies – les sujets se bousculent et se superposent dans des séries toujours perfectibles.
C’est avant toute chose, l’élan du cœur qui dirige son pinceau et cette dynamique intime et sensible contribue à cette générosité visuelle qui semble surgir à « fleur de toile ». La peinture de Christiana Visentin est à l’image de l’artiste, sensible, habitée et engagée. Loin de l’abstraction et du concept mental, elle se veut exigeante, reconnaissante aux écoles classiques renouant en humble ouvrière comme elle se définit avec la tradition de copiste afin de découvrir le monde avec les yeux de ceux qui ont fait l’art. S’ensuit l’émergence d’un univers personnel où le visible flirte avec l’invisible, l’artiste souhaitant ardemment relier les deux versants de la représentation en un corps pictural transfiguré tout comme les deux moitiés d’un symbole dont elle perçoit toute l’évidence au plus profond d’elle-même.
Partir du réalisme pour mieux s’envoler écrit-elle… Un envol qui la conduit de monde en monde, d’un espace empreint de réalité et de symbolisme à celui d’un espace sacré et méditatif. En cela, nous pourrions parler d’une peinture d’incarnation et de révélation car Christiana Visentin a le désir intime de traverser la matière, de la magnifier pour mieux en extraire son essence cachée. Peut-être pourrions-nous même évoquer un désir profond de « réparation du monde », une volonté de participer à un ouvrage spirituel qui, par une vie contemplative, travaille à récolter les étincelles d’espérance et de renaissance. L’artiste nous le confie : Je suis une artiste rêveuse et passionnée qui trouve l’inspiration dans la contemplation de l’autre ou encore : Je considère mes peintures comme une dédicace d’amour envers tout ce qui m’entoure quand elle ne cherche pas à rendre grâce à la part de divin qui subsiste en tout être.
Se pourrait-il que la peinture mentale n’ait pas complètement imposé son dictat aux artistes et qu’il soit encore possible de se révolter pour reprendre le chemin du Beau au sens de bonté ? Un chemin long et périlleux comme le pressent l’artiste : Créer de la beauté veut dire aussi prier… prier ou plus exactement appeler/kalein en grec en écho à kalon/beau pour toucher l’éternel. Toute la démarche de sa peinture tend vers cet instinct de salut universel. Sa série Les innocents interroge une enfance fragilisée par les désastres écologiques, Ors est un écho inconscient à la divinité indo-iranienne Mithra qui sacrifia un taureau pour sauver et fertiliser le monde. Ses deux madones Madonna Féconda et Madonna Pudica, l’une solaire et l’autre lunaire, manifestent un « revoiler/révéler » sur fond d’icône et laissent s’échapper un message divinement volatile proclamant la victoire de la vie et de la fécondité. La figure de l’oiseau est d’ailleurs un leitmotiv dans sa peinture tout comme il l’était dans la poésie d’Eluard, témoin ou acteur, phénix, colombe, tourterelle, oiseau bleu du paradis ou rouge-gorge, il accompagne son imaginaire où Christiana Visentin nous le dit : La nature sera toujours la plus forte.
C’est dans ce regard d’engagement envers la société et l’art sacré que cette artiste nous présente sous le commissariat d’Esther Ségal, sa dernière exposition intitulée « Renaissances » aux vallons de l’Ermitage du samedi 11 décembre au 11 février 2022 sous la haute présidence de Martine Boulart qui fête ainsi son 29ème évènement sous le signe du mystère de la création et réaffirme son combat pour un art anthropocène. Illustration : « Madonna Féconda » 2021 Huile sur toile de lin, 119x89 cm
L’histoire du journal est liée à la ville de Paris. Le plus français des journaux anglophones, l’International Herald Tribune est devenu avec le temps une référence dans les kiosques du monde entier. Son histoire prend néanmoins ses racines à New York, car son homme providentiel est Gordon Bennett junior, propriétaire du New York Herald.
Le Club Audiovisuel présidé par Patrick Bezier, recevait le mardi 13 novembre 2018 au Sénat, Monsieur Jean-Pierre Leleux, sénateur des Alpes Maritimes et vice-président de la commission de la Culture, de l’Education et de la Communication. Le thème de la soirée était : Producteurs et Diffuseurs, Je t’aime, moi non plus. Texte intégral