Evenements

Ligne claire fond grave

Par Théodore Blaise

Bien avant que Michel Ciry se fasse connaître comme peintre avec ses visages hiératiques, sa réputation tenait à sa gravure, au regard qu’il portait sur le texte non pour l’illustrer, mais pour chercher par son trait ce qui se cachait derrière les mots. Texte intégral

Terre-Mer photographies et sculptures

Propos recueillis par Mylène Vignon

Photographies paysagères de Gilles Crampes : Photographier : c’est écrire avec la lumière Dans l’exposition, cette définition de la photographie prend tout son sens avec les œuvres paysagères de Gilles Crampes. Leur onirisme restitue une nature majestueuse et souveraine, affranchie de toute présence humaine ou presque. Par ailleurs, par la variété des styles d’encadrement, il rend hommage à la peinture paysagère du XVIIème siècle à nos jours. Texte intégral

Musée du Quai Branly Jacques Chirac

Par Henri – Hugues Lejeune

« BLACK INDIANS DE LA NOUVELLE-ORLEANS » Le but indiqué de cette exposition en quelque sorte intemporelle, son objectif donc est de célébrer la créativité culturelle et artistique des Africains Amérindiens de La Nouvelle-Orléans (de la Louisiane en général conviendrait-il plutôt de dire) une société (comme une Nouvelle-Afrique idéalement) sur ces rivages lointains où la sauvagerie des Européens les avait vendus au sens propre, bien souvent avec de sinistres complicités de belliqueuses communautés africaines en conflit les unes avec les autres. Texte intégral

Natalia kruchkevych- Le chant de la vie

Par Mylène Vignon

C’est dans le cadre de la Biennale des Artistes du 6e que nous irons prochainement rendre visite aux œuvres de l’ukrainienne Natalia Kruchkevych dont l’exposition porte le doux titre Le chant de la vie. Il ne s’agit en aucun cas pour l’artiste de faire preuve d’angélisme, car avec sa famille demeurée in situ, elle souffre dans chaque fibre de son être, de cette situation désespérante qui semble s’être inscrite dans une certaine forme de durée. Texte intégral

Les quarante ans de la Fabuloserie

Par Henri Hugues Lejeune

La Halle  Saint-Pierre vient d’inaugurer une exposition consacrée à « La Fabuloserie ». Il s’agit là, quelque part d’une sorte de démultiplication de soi-même, d’introspection en quelque sorte en même temps que d’une réflexion sur l’Art Brut en tant que tel comme du rôle qu’ils y ont joué l’un comme l’autre dans la durée, nous apporter, aussi bien que d’une analyse de ce qu’il est par lui-même, en quoi il peut consister, à le délimiter en quelque sorte, ce nouveau venu pour ne pas dire quelque part cet intrus ! Texte intégral

Oskar Kokoschka – Un fauve à Vienne

Par Henri - Hugues Lejeune

En cette Europe trouble et agitée que fut le début du XXème siècle, heureux les  artistes et les poètes, les écrivains et de façon générale tous ceux que l’on commençait alors à distinguer sous le nom d’intellectuels, qui pouvaient agir « gratuitement » d’après ce que leur dictait leur conscience sans se soucier du cadre civilisationnel où ils s’inscrivaient , comme par exemple les artistes et littérateurs des « Démocraties occidentales » disons simplement les Français et les Anglais, tout juste les Belges si l’on accepte de sourire de leurs problèmes de Francophones ou de « Flamingants » et dont les heureux intellectuels pouvaient arborer leurs opinions comme telles  en  tant que « hobbies » comme Picasso Marxiste en France, pour arborer des idées politiques comme des décorations... Texte intégral

Disparates

Par Joëlle Péhaut

Lorsque deux femmes et amies décident pour produire des gravures originales à quatre mains,  de confronter leurs approches artistiques, aussi dissemblables soient-elles, cela nous apprend plusieurs choses : La première est qu’elles n’ont pas peur de la liberté. Effectivement ni l’une ni l’autre ne se protège derrière un dogme artistique, une pratique installée ou une « marque de fabrique » intangible. Texte intégral

Hommage à Maurice Calka

Par Mylène Vignon

Maurice Calka, sculpteur, désigner et urbaniste français (1921- 1999) est né à Lodz en Pologne. Très jeune, il se présente à l’âge de 16 ans à l’école des Beaux-Arts de Lille où il restera trois ans. Après le retour de la  guerre il étudie la sculpture à l’école supérieure des Beaux-Arts de Paris et obtient le premier Grand Prix de Rome en 1950. Par la suite il y enseignera le dessin et la sculpture. Au cours de sa carrière, il signe pas moins de 47 réalisations à caractère urbain,  bas-reliefs et mosaïques, places -fontaines. La plasticienne Katarzyna Lavocat, que nous connaissons pour ses tapisseries exposées récemment lors de l’exposition de Saisons de culture à la Mairie du 6ème arrondissement de Paris,  a parallèlement collaboré pendant trente ans à l’œuvre de Maurice Calka. Texte intégral

Disparates – gravures et céramiques

Par Mylène Vignon

Disparates en espagnol est la traduction de folies. Quatre mains pour un seul cœur, c’est l’option choisie par Sophie Sainrapt et Emmanuelle Renard pour cette exposition inédite qui rend hommage au grand œuvre de Francisco Goya. Toutes deux partagent une même passion pour la créativité fantastique du maître. Et le délire est bien réel, dans ce foisonnement onirique où sexualité, violence, nudité débridée et poésie, poésie et encore poésie, nous entraînent dans les abysses d’un néant gigantesque ! Texte intégral

Dinard 33° Festival du film Britannique

Par Kat Sroussy

Après avoir traversé une période délicate, le Festival du Film Britannique ainsi que toute la profession clament : Save the cinema, en promettant une édition brillante, royale ! Tel est le nom d’un des films programmés par la directrice artistique Dominique Green.Save the Queen s’efface tristement ce mois-ci mais Save the Cinema scintille. La ville de Dinard reçoit pour la 33ème fois le meilleur du cinéma Britannique pour le faire rayonner dans son territoire, grâce à la diversité culturelle de sa programmation. Texte intégral

Une Rance à Soi

Par Kat Sroussy

Karine Fougeray est l’instigatrice d’une exposition magnifique Une Rance à Soi, en escale cette fois-ci à La Maison du Voyageur et des Epices, à Cancale, jusqu’au 30 octobre 2022. Karine, vous êtes écrivain et journaliste, quelle fut votre formation ? Texte intégral

Stellaire de Guillaume Couffignal

Par Théodore Blaise

Les amphithéâtres tels qu’on les imagine depuis les plus lointaines civilisations épousent le flanc d’un coteau et posent leurs marches face aux étoiles. Ici le spectacle donné par les hommes se joue sous le chœur des étoiles. Scandent - elles alors la destinée des comédiens, dessinant au-delà de leurs jeux une trajectoire à leur passion ? Texte intégral

La dernière carte

Par Stéphanie Manus

Pitch de la pièce: Juste après avoir assisté à un enterrement qu’elle a vécu comme un électrochoc, Alexandra, exécutive woman ayant tout sacrifié à sa carrière décide, sur un coup de tête, de rendre visite à sa mère Greta, ex-soixante huitarde fantasque et délurée qui prépare son déménagement prochain. Alexandra semble avoir une grande nouvelle à annoncer mais une boîte remplie de vieilles photos de famille sortie d’un carton va tout bouleverser… Entre révélations et secrets de famille, cette tranche de vie pleine de tendresse, de rires, et d’émotions interroge nos choix de vie et notre part de liberté dans notre quête de l’essentiel.   Critique: Quelques cartons, de vieux meubles, des souvenirs et une boîte. Une boîte avec un passé. Une boîte qui nous rappelle que toute famille a ses non-dits, ses secrets et ses maladresses. Une boîte qui nous questionne sur la transmission et notre héritage transgénérationnel. Et puis à coté, ils y a elles. Elles c'est la mère et la fille. Deux femmes seules. Une femme veuve et une jeune femme indépendante, sans enfants. Deux femmes qui sont unies par un lien très fort et difficile à couper. Et puis il y a aussi ce temps qui passe et qui nous rappelle que nous ne sommes pas immortels.  La dernière carte, quatrième pièce de Marilyne Bal est une pièce pleine de tendresse et d'humour. Elle nous renvoie à notre propre filiation, à notre propre difficulté à couper le cordon et à nos choix existentiels.  C'est un hymne à la vie et à la famille. Les deux comédiennes, Marie-Christine Adam dans le rôle de la mère et Julie Wingens, la fille unique, sont formidables et forment un magnifique duo. Très complices et généreuses sur scène, elles nous emportent avec elles dans le tourbillon de la vie. Stéphanie Manus   Auteur: Marilyne Bal Mise en scène: Lucie Muratet Artistes: Marie-Christine Adam et Julie Wingens Théâtre Barretta 12-14 place Saint Didier 84000 Avignon Jusqu'au 30 juillet 2022.  

Le peintre métaphysique : Stéphane Fromm

Par Sergiusz Chądzyński

Dès la première rencontre avec les tableaux de Stéphane Fromm, j'ai eu l'impression de communier avec l'un des poètes métaphysiques anglais, tel John Donne ou Georges Herbert , pourtant des siècles nous séparent d'eux, sans parler d'une autre discipline de l'art.  Néanmoins, dans la nature de ce que cette peinture exprime, j'ai ressenti des similitudes, une cadence, une sensualité.  Je l’ai perçu de cette manière il y a quelques années. À la lecture des textes  consacrés à Stéphane Fromm et au vu de certaines oeuvres  j'ai compris quelle importance ont pour lui  les  liens entre les mots et les images.  Sans chercher à définir ce qui s'exprime visuellement, j’ai senti que l'artiste distinguait les frontières entre ces deux univers.  Par conséquent, ses peintures ne sont pas des illustrations de la poésie  de Paul Celan ou de George Trakl, mais plutôt une continuité et une tentative d’instaurer un dialogue. Le peintre travaille sur des séries, comme en témoigne le même titre donné à de nombreux tableaux. Chacun raconte sa propre histoire, mais seule la série entière les noue dans une structure polyphonique. Certes, il faudrait acheter toute une collection pour lire l'œuvre entière, car elle n’est  jamais fermée , toujours prête à raconter une histoire ou juste donner un commentaire sur elle-même. Texte intégral