Regards

Pendant le Covid 5ème

Par Pascal Aubier

Plongée dans le bonheur. Nous avons revu Key Largo du grand John Huston avec les non moins grands Humphrey Bogart, Lauren Bacall et Edward G Robinson. Je pourrais en rester là, le film est tellement connu, reconnu. Mais quelques chanceux ne l’ont pas encore vu… Texte intégral

L’abattage rituel de Gorge Mastromas

Studio Hébertot 

Cette pièce commence par un tonitruant choeur de masques, qui sur une musique très rock, donnera d’entrée de jeu la mesure de tout le spectacle. On y voit la montée en puissance de l’homme face à ses tentations, qui au fil du texte se transformeront en démons. On y parle de société secrète, de bonté et de lâcheté. Confronté à ses mensonges, un homme va sombrer dans ce qu’il peut exister de plus sordide. Texte intégral

Le Caire Confidential de Tarik Saleh

Par Pascal Aubier

Bon, voilà un film qui va vous faire un peu de bien. Un film noir, mais qui, à l’inverse de L.A. Confidential que vous avez peut-être vu et qui tourne à deux cents à l’heure la violence à l’américaine, est un film doux, lent, terrible, mais lent comme lorsqu’on marche tranquillement perdu dans ses pensées. Texte intégral

Pendant le Covid 4

Par Pascal Aubier

Comme ça n’en fini pas, comme plus rien ne bouge, comme le confinement engendre l’inertie et celle-ci la paresse au point que, contrairement à ce qu’on aurait pu penser, on ne passe pas son temps au téléphone pour parler avec ses amis, ses familiers eux aussi confinés. On est enfermé. On regarde son amour confiné heureusement elle aussi sous le même toit, avec tendresse et parfois même avec une haine mortelle, insoupçonnée… J’ai failli y passer plusieurs fois. Elle aussi. Heureusement l’amour est le plus fort. Et les films apaisent. Texte intégral

« On the Milky Road » de Kusturica : de l’opéra à l’oraison

Par Cybèle Air

Du grand art à nouveau chez Kusturica. C’est une bonne nouvelle pour les amoureux de son cinéma, qui avaient pu rester sur leur faim, avec La vie est un miracle (2004) décousu, erratique, et même Chat noir, chat blanc (1998), répétition de lui-même certes agréable, mais très en-dessous de ses grandes œuvres. Faut-il rappeler que le cinéaste fut lauréat par deux fois de la Palme d’or du Festival de Cannes, en 1985 pour Papa est en voyage d’affaires, son deuxième film, et en 1995 pour Underground ? Texte intégral

Pendant le Covid 3

Par Pascal Aubier

Cela ne finira donc jamais, ce confinement. Il nous reste beaucoup de films à voir, à revoir, à découvrir, mais bon, c’est si bien d’aller au Cinéma au milieu des gens, avec sa petite amie qu’on peut embrasser à bouche que veux-tu. Texte intégral

La Voie Lactée d’Emir Kusturica.

Par Pascal Aubier

Moi, Emir Kusturica, je vais voir tous ses films. Tous. Depuis le premier, je me souviens : Te souviens-tu de Dolly Bell ? Oui, je m’en souviens parfaitement. Sarajevo, la Yougoslavie, le rire et l’imagination si féconde… Et puis tous derrière, Papa est en Voyage d’Affaire et le merveilleux Underground. Et vous ? Texte intégral

Pendant le Covid 2

Par Pascal Aubier

Nous voilà bien… On n’avait jamais vu ça, mais on aurait dû s’y attendre. Le virus n’est pas venu par hasard, le réchauffement climatique, comme nous prévenait déjà Obama en 2016, fait naître ce genre de saloperie « spontanément ».  On aurait dû s’y préparer, anticiper, mais non, on est des cons. Des cons en bout de course. Le monde ne sera plus jamais le monde d’avant et l’après n’a pas l’air de reluire tellement. En attendant, les cinémas sont fermés. Comme les bistrots, comme le Flore. Alors qu’est-ce qu’on fait ? Nous, on regarde des films à la télé ou sur nos DVD, c’est un pis aller, mais bon, à la guerre comme à la guerre. Alors, parlons un peu de ce que l’on peut voir ou revoir pour se chatouiller l’esprit. Hier nous avons revu Toto le Héros, un film belge enchanteur de Jaco Van Dormarel qui avait obtenu la Caméra d’Or au Festival de Cannes en 1991. Le Festival qui n’aura pas lieu cette année. Et toc ! On y retrouve Michel Bouquet en Toto vieillissant, Jo de Backer en Toto jeune homme (avec la voix de Michel Bouquet, ce qui est une très bonne idée. En plus il lui ressemble…) et le jeune Thomas Godet en petit Toto — une ravissante petite fille, joue la grande sœur de Toto, Sandrine Blancke et la délicieuse Mireille Perrier qui joue la même en jeune femme. Ces acteurs nous comblent, mais l’originalité du film c’est son esprit proche du surréalisme qui s’est très tôt établi en Belgique comme à la maison. C’est on dira, un film policier ayant pour objet la jalousie et les amours d’enfance. Toto est amoureux de sa sœur qui dit qu’elle l’est aussi, mais qui se laisse aimer par le petit voisin. Il faudra bien que Toto devenu grand, le tue. C’est normal. Tout en tendresse, humour et facéties, le film donne ce qu’il promet. Trouvez-le vite ! On en a vu d’autres, il faut bien tuer le temps… Mais non, ne le tuons pas ce temps pour le peu qui nous reste à en vivre. Fêtons le plutôt, égayons-le de livres, de musique, de films et d’amour ; profitons-en, nom de Dieu ! Texte intégral

Chiwai Cheung

Un coin du réel

Chiwai Cheung est né en 1955 à Guangzhou, en Chine. Ce fils d'enseignants fins et cultivés, benjamin d'une fratrie de six enfants, sera confronté dès l'âge de onze ans aux difficultés dues à la Révolution Culturelle. Âgé de dix-huit ans, il est arraché à sa famille et dès lors, sera directement soumis aux affres de la condition humaine. Il passera de paysan à instituteur, puis d'enseignant à ouvrier, cumulant les travaux les plus pénibles, souffrant de la faim et du froid, jusqu'à la chute du régime mis en place par Mao, sans jamais renoncer à la lecture des plus grands poètes, se forgeant ainsi une philosophie très ancrée dans cet acte profond de résistance et d'opiniâtreté.

Texte intégral

Pendant le Covid 1. Les films à visionner

Par Pascal Aubier

Les jours filent sans un bruit. Le Jardin du Luxembourg est fermé, comme pour toujours. On fouille, on trie, on croit ranger, mais on dérange à peine le néant qui nous entoure. Heureusement je suis retenu avec ma femme ce qui change de tout. Ou presque. On rit, on lit, on voit ou revoit des films à l’infini. On n’est pas mort, on bande encore. Texte intégral

Anouk Grinberg

Intime

Anouk Grimberg prend possession de l'espace de la galerie GNG avec cette acmé que la nature de l'œuvre ne peut en aucun cas contredire. « Les dessins sont des intuitions, des images mentales parfois liées à des souvenirs, on se met à la table et on trouve une forme qui nous guide. Le dessin exprime tout ce qu'on ne peut pas dire avec la voix. Là, on peut tout dire. Sur le papier, c'est de la pure énergie ».

Texte intégral