L’artiste parfait – Le reflet dans l’œuvre de Gerhard Richter
Par Véronique Sablery
En découvrant la grande rétrospective Gerhard Richter présentée à la fondation Louis Vuitton on remarque en parcourant les premières salles un immense miroir (Spiegel, 1981) dans lequel notre reflet est immédiatement happé au milieu des visiteurs et nous intègre ainsi directement dans l’œuvre. C’est l’effet voulu par Gerhard Richter qui, loin de chercher à provoquer, exprime au travers cette œuvre spéculaire non encadrée, ses réflexions sur la notion de tableau. Pour lui la surface lisse du miroir s’inscrit directement dans la réalité et se dissout en elle. C’est ainsi qu’il considère que le miroir est « l’artiste parfait » puisque l’image qu’il renvoie est identique (bien qu’à l’envers) à la réalité qui s’y reflète.
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