Déambulation et réflexion parmi les galeries et musées parisiens
Par Henri Hugues Lejeune

MABRIS brosse des envolées lyriques parfaitement maîtrisées, avec une énergie sans cesse renouvelée. Le jeu des formes et de la couleur, envoie une charge émotionnelle intense. L’espace prend vie et s’inscrit dans une partition équilibrée et joyeuse.
Ses nuances chaudes et harmonieusement contrastées, associées à des lignes de forces graphiques, nous convient au banquet de la genèse et du futur.
Par la technique de l’acrylique, plus spontanée que celle de la peinture à l’huile, elle obtient un résultat exceptionnel dans les transparences et les superpositions.
Texte intégralChristelle Westphal est une technicienne de la photo, et pourtant elle a choisi la simplicité de la lumière naturelle, rejetant ainsi tous les artifices, pour nous donner à voir ces visages, qui possèdent tous leur propre majesté. Chacun respire comme une joie d’être là pour porter la coiffe végétale avec laquelle il se sent un dans l’instant du saisissement de la photo. Il y a les joyeux, les réservés, les naturels et ceux qui prennent la pose, mais chacun à sa manière semble avoir donné son consentement à la photographe comme un dénouement sans histoire. Il s’agit d’un projet plastique initié en 2003, dont le but n’est pas l’ampleur mais plutôt le creusement patient d’un sillon qu’elle nous invite à suivre à travers le partage. Le lecteur spectateur peut s’approprier l’ou- vrage comme il le souhaite et se promener au gré des pages de visage en visage, il peut aussi émettre une opinion ou une pensée à laquelle il n’aurait pas songé quelques secondes auparavant. Le paradoxe c’est que la récurrence du sujet donne une liberté et ouvre un champ à l’imaginaire, l’enfermant moins finalement que si chaque photo avait été un espace libre de création.
Texte intégralA travers l'exposition Revoir Paris, François Schuiten et Benoît Peeters nous dévoilent la « face rêvée » de la Ville Lumière. Le dessinateur et le scénariste, depuis longtemps en collaboration, y font dialoguer leurs dessins et travaux avec des projets avec des projets d'architecture et d'urbanisme réalisés – ou non – des deux derniers siècles. L'exposition est donc articulée autours des planches de l'album Revoir Paris, et on y découvre par étapes l'évolution réelle et imaginée de la ville.
Texte intégralDans une toile d’Hélène Jacqz, comme dans une improvisation de jazz, tout se joue dans l’instant. Tout est une question de tempo.
C’est toujours le jeu de quitte ou double. Quitte, ce ne serait qu’une trace de peinture sans signification. Un son neutre, sans éclat, sans écho et sans vibrato. Double, c’est gagné. C’est un envol, un jaillissement, une floraison : un geste large qui propulse le regard d’un angle à l’autre du tableau. Le spectateur est dans la position d’un surfeur glissant adroitement au creux de la vague, une seconde avant qu’elle ne se pulvérise en un milliard de gouttelettes étincelantes.
Texte intégralLes Chiffonnettes ou les Boîtes de Josette Rispal nous invitent au voyage intérieur : celui dont Proust disait qu’il est « un dur labeur d’approfondissement ». A l’éclatement dans l’espace si souvent imposé dans le monde contemporain, et même dans l’art, cette proposition d’un recentrement saisit tout amateur ou visiteur qui pousse la porte de la Galerie au nom évocateur : « Les Yeux Fertiles ». Ce recentrement sonne comme un appel archaïque, lointain et silencieux, comme un appel impérieux, mystérieux, sérieux, décisif et salvateur. Les enfants entendent dans cet appel une réponse à leur désir de reconnaissance et de construction d’un soi. Les adultes retrouvent avec délice, et comme pris au dépourvu, leur âme d’enfant.
itu' performe depuis 2009 entre Tokyo et Paris. Il s'est d'abord distingué comme champion de tennis, pour se consacrer ensuite au marketing. Parallèlement, il a écrit un best seller - Comment devenir millionnaire quand on est stupide - traduit du Japonais en Coréen et en Chinois.
Il utilise tout d'abord comme support son smoking trois pièces blanc, qu'il peint avec des couleurs joyeuses et vitaminées.
En 2014, il a ouvert sa galerie éponyme, au cœur du Marais parisien.
Texte intégralS’il est un lieu où le handicap est un atout, c’est l’art.
Septième année que Pascal Laillet et Sylvain Rétif ont transformé un modeste garage, dont le meilleur attrait résidait dans son accessibilité, en un studio confortable, aux murs tendus de noir, où les acteurs, danseurs, saltimbanques, se rejoignent pour y mêler leur mixité dans le plaisir et la rigueur.
Parce - qu’à la Bertoche, c’est fastoche, on progresse, on s’éveille, on se parle avec les mots du cœur, les seuls qui soient compréhensibles de nous tous.
Les intermittents du spectacle font appel à d’autres comédiens, pas tout à fait comme les autres, car ce sont des adultes plus ou moins valides, et ils sont beaux à regarder.
Dans un agenda du printemps culturel 2016 bien chargé, je demande le salon du dessin !
Drapé de l’affiche de Michal Batory qui ne sait cacher ce sein sépia haut perché, c’est sous le sceau de ses 25 printemps que le salon du dessin nous révèle le 30 mars 2016, une édition qui signe a elle seule, un vrai spectacle artistique éclairé d’heureux échanges parmi les 39 exposants qui partagent ainsi leurs passionnantes et dernières découvertes.
L’engouement que le salon rencontre le soir du vernissage mais aussi auprès du grand public et qui a grandi au fil du temps par la force de son internationalisation, de ses approches conceptuelles et de la richesse de ses dessins et tableaux, pourrait bien venir de là.
Texte intégralSandrine Bonnaire est au cinéma une respiration, un ovni dans le bon sens du terme qui nous rappelle que jouer juste, soit au plus près des émotions, est possible. Elle revient dans « Prendre le large », plus grave, loin de l’exubérance jouissive de « Confidences trop intimes », où elle se confiait sans retenue à un Fabrice Luchini mi tétanisé mi fasciné, en psy dépassé par la tournure atypique de ces séances sur divan organisées.
Texte intégralC’est dans l’ambiance électrique de la galerie Mecanica, 39 rue de Verneuil à Paris, que j’ai eu l’honneur d’être accueillie par le Maitre en personne. Ponctuel et attentif, il avait pris le soin de me dédicacer son dernier livre ; Lost Landscapes - les terres perdues - hommage à Tintoretto, El Greco, Schwitters &co.
Peter Klasen, l’infatigable voyageur me raconte comment il est arrivé à la voiture et toutes ses « dérives ».
Une occasion magique de pousser en famille, les portes du théâtre du Palais-Royal!
110 ans après le magnifique court métrage muet d'Albert Capellani , c'est au tour du nouveau propriétaire de la lampe merveilleuse, aux propriétés surnaturelles encore si convoitées, d'en faire jaillir une troupe de jeunes et brillants comédiens, dans un décor, des costumes et un style illuminés. Le perspicace metteur en scène, Jean-Pierre Daguerre, nous diffuse ainsi durant toute sa pièce à plusieurs niveaux de lecture, une énergie rebondissante et réjouissante, qui ne déplaira certainement pas aux parents accompagnateurs.
Et dans le rôle d'Aladin, que le charmant, l'infatigable et truculent Lionel Cécilio, mène de la rue au palais, le comédien affiche l'ascension d'un talent qu'Albert Capellani, aurait, sans aucun doute, aimé avoir en 1906, dans sa lumière.