Déambulation et réflexion parmi les galeries et musées parisiens
Par Henri Hugues Lejeune
A travers l'exposition Revoir Paris, François Schuiten et Benoît Peeters nous dévoilent la « face rêvée » de la Ville Lumière. Le dessinateur et le scénariste, depuis longtemps en collaboration, y font dialoguer leurs dessins et travaux avec des projets avec des projets d'architecture et d'urbanisme réalisés – ou non – des deux derniers siècles. L'exposition est donc articulée autours des planches de l'album Revoir Paris, et on y découvre par étapes l'évolution réelle et imaginée de la ville.
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Dans un agenda du printemps culturel 2016 bien chargé, je demande le salon du dessin !
Drapé de l’affiche de Michal Batory qui ne sait cacher ce sein sépia haut perché, c’est sous le sceau de ses 25 printemps que le salon du dessin nous révèle le 30 mars 2016, une édition qui signe a elle seule, un vrai spectacle artistique éclairé d’heureux échanges parmi les 39 exposants qui partagent ainsi leurs passionnantes et dernières découvertes.
L’engouement que le salon rencontre le soir du vernissage mais aussi auprès du grand public et qui a grandi au fil du temps par la force de son internationalisation, de ses approches conceptuelles et de la richesse de ses dessins et tableaux, pourrait bien venir de là.
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Les Chiffonnettes ou les Boîtes de Josette Rispal nous invitent au voyage intérieur : celui dont Proust disait qu’il est « un dur labeur d’approfondissement ». A l’éclatement dans l’espace si souvent imposé dans le monde contemporain, et même dans l’art, cette proposition d’un recentrement saisit tout amateur ou visiteur qui pousse la porte de la Galerie au nom évocateur : « Les Yeux Fertiles ». Ce recentrement sonne comme un appel archaïque, lointain et silencieux, comme un appel impérieux, mystérieux, sérieux, décisif et salvateur. Les enfants entendent dans cet appel une réponse à leur désir de reconnaissance et de construction d’un soi. Les adultes retrouvent avec délice, et comme pris au dépourvu, leur âme d’enfant.
Une occasion magique de pousser en famille, les portes du théâtre du Palais-Royal!
110 ans après le magnifique court métrage muet d'Albert Capellani , c'est au tour du nouveau propriétaire de la lampe merveilleuse, aux propriétés surnaturelles encore si convoitées, d'en faire jaillir une troupe de jeunes et brillants comédiens, dans un décor, des costumes et un style illuminés. Le perspicace metteur en scène, Jean-Pierre Daguerre, nous diffuse ainsi durant toute sa pièce à plusieurs niveaux de lecture, une énergie rebondissante et réjouissante, qui ne déplaira certainement pas aux parents accompagnateurs.
Et dans le rôle d'Aladin, que le charmant, l'infatigable et truculent Lionel Cécilio, mène de la rue au palais, le comédien affiche l'ascension d'un talent qu'Albert Capellani, aurait, sans aucun doute, aimé avoir en 1906, dans sa lumière.
S’il est un lieu où le handicap est un atout, c’est l’art.
Septième année que Pascal Laillet et Sylvain Rétif ont transformé un modeste garage, dont le meilleur attrait résidait dans son accessibilité, en un studio confortable, aux murs tendus de noir, où les acteurs, danseurs, saltimbanques, se rejoignent pour y mêler leur mixité dans le plaisir et la rigueur.
Parce - qu’à la Bertoche, c’est fastoche, on progresse, on s’éveille, on se parle avec les mots du cœur, les seuls qui soient compréhensibles de nous tous.
Les intermittents du spectacle font appel à d’autres comédiens, pas tout à fait comme les autres, car ce sont des adultes plus ou moins valides, et ils sont beaux à regarder.
Ce fut un réel plaisir, d'assister à la première lecture publique de la pièce Veau Trinité, signée Olivier Sourisse, au Studio Hébertot le 12 février 2016.
Veau Trinité est un théâtre de la démesure, qui nous transporte dans un univers proche de Delicatessen et de Mad Max.
Nous y avons retrouvé un Jean-Claude Dreyfus à la hauteur du rôle magistral de Georges, maire d'un village et éleveur de Bovins. Nous ne dévoilerons pas ici l'intrigue, mais nous attacherons, tout comme Georges, à la présence biblique d'un certain Jésus, animal issu de la recherche génétique et très prisé par les différents acheteurs.
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C’est dans l’ambiance électrique de la galerie Mecanica, 39 rue de Verneuil à Paris, que j’ai eu l’honneur d’être accueillie par le Maitre en personne. Ponctuel et attentif, il avait pris le soin de me dédicacer son dernier livre ; Lost Landscapes - les terres perdues - hommage à Tintoretto, El Greco, Schwitters &co.
Peter Klasen, l’infatigable voyageur me raconte comment il est arrivé à la voiture et toutes ses « dérives ».
Accueillante rencontre avec les aquarelles et les fusains illustrant le nouvel ouvrage de l’élégant peintre et auteur Joseph-Antoine d’Ornano, entouré le soir du vernissage, d’un public venu nombreux et conquis par l’expression artistique romanesque qui illumine jusqu’à Noël, les murs de la feutrée et réputée galerie « Grillon » de la rue de Seine.
Enchaînant les dédicaces qui renforcent l’amitié, l’auteur de « côté chambre, côté jardin », ému et charmé, ouvre dans cette nouvelle méditation ce qu’il y a de plus intime en nous. Quelque chose me dit alors que cet ouvrage de grande qualité, publié aux éditions Michel de Maule saura aussi trouver votre côté intérieur.
Sandrine Bonnaire est au cinéma une respiration, un ovni dans le bon sens du terme qui nous rappelle que jouer juste, soit au plus près des émotions, est possible. Elle revient dans « Prendre le large », plus grave, loin de l’exubérance jouissive de « Confidences trop intimes », où elle se confiait sans retenue à un Fabrice Luchini mi tétanisé mi fasciné, en psy dépassé par la tournure atypique de ces séances sur divan organisées.
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Documentaire mystérieux et étonnant réalisé en 2013 par Charlie Siskel et John Maloof.
John Maloof, jeune agent immobilier féru d'histoire, avait pour projet d'écrire un livre sur le quartier de Portage Park à Chicago et recherchait des photographies pour l'illustrer.
Une rencontre avec Daniel n’est jamais fortuite. Pas facile de le solliciter avec succès. Lors du premier Cri des Sirènes sur la Seine, il avait tout simplement zappé la date et son clou est resté à l’attendre toute la soirée. Sans doute était-il occupé à dessiner à la pierre noire, ou à chercher l'inspiration en écoutant quelque morceau de musique bien choisi...
Cependant, il a bien voulu répondre aux questions de Saisons de Culture avec une très grande disponibilité, un carton à dessins sous le bras et en prime, un sourire plein de charme.
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