Regards
Chronique n° 18 d’Alain Pusel
Tel qu’ en lui-même absolument autre
Une cabane de fortune
Par Jacques Lombard
Jean-Paul frigorifié par ces longues heures passées à filtrer les automobilistes au rond-point d’Arçonnay s’était réfugié dans leur cabane de fortune édifiée à l’aide d’un arrangement de palettes en bois consolidé par des pneus usés. Ils étaient cinq à avoir passé la nuit à cet endroit où s’ouvre l’embranchement routier pour Orléans ou Chartres quand on entre dans la ville d’Alençon. Malgré le petit déjeuner copieux offert par un restaurateur voisin, ils avaient tous du mal à se réchauffer sans doute en raison de cette nuit blanche dont ils avaient perdu l’habitude, car le plus jeune d’entre eux ou plutôt la plus jeune avait dépassé quarante-cinq ans.
Allemagne – Nouvelle Objectivité (Années 1920)
Centre Pompidou du 11 mai au 5 septembre 2022
Henri-Hugues Lejeune
Chronique n° 17 d’Alain Pusel
L’art du ring l’esquive de la toile et vice versa
Józef Czapski – l’art s’apprend à Paris
Par Ewa Bobrowska
Galerie Antoine Dupin
Par Katy Sroussy
Chronique n° 16 d’Alain Pusel
Peu à peu tout me happe
Peu à peu tout me happe
Je me dérobe je me détache
Sans laisser d’auréole(1)
Ces dernières semaines, à chaque fois que ma compagne et moi avons envisagé quelques jours ailleurs — plutôt vers la mer, le diktat sanitaire nous est tombé dessus, quand ce n’est pas la fermeture des hôtels et des restaurants ; bref nos jolis plans de détente y sont tombés — à l’eau.
Ne reste plus qu’à se rabattre encore, encore, toujours vers les deniers du rêve, un imaginaire, une histoire mise en pages.
La nouvelle sublime de Giuseppe Tomasi di Lampedusa (2), par exemple : Le professeur et la sirène (3). Ou comment une sirène alias femme fatale, croqueuse de « poissons frémissants » et de chair (d’homme) fraîche, sévit, excessive amoureuse. Elle entraînera par le fond le vieil érudit acariâtredans un final de flots et d’écume.
Texte intégralAventures d’un bibliothécaire (3)
Par Henri-Hugues Lejeune
Troisième Partie
La vie est un conte
Mimer les médiévistes en évaluant gravement l’orientation de la séduction à travers les âges à partir du Moyen Âge, ses mutations physiques et psychiques dès lors qu’elles se répercutent dans la littérature, le roman et autres disciplines : quel tour diabolique me suis-je joué à moi-même ? Le plus curieux en reste qu’à ce mouvement de ma part spontané et peu prévu, j’ai obéi et me suis tenu comptable à titre personnel de cette démarche improvisée.
Art
Galerie Antoine Dupin
Ricardo Fernandez 1980 : une échappée légère dans l’Op’ Art
Par Hélène Caron – Desrosiers
Aventures d’un bibliothécaire (2)
Par Henri-Hugues Lejeune
Seconde Partie
À travers les siècles
Je me suis entendu dire, je crois que c’est une sorte de tradition orale, d’apologue, chez messieurs les écrivains, que Drieu La Rochelle en son temps avait la réputation d’un amant particulièrement souhaitable (ceux que l’on nomme « une bonne affaire ») pour être capable de longues étreintes, quasi une heure (disait-on autour de lui ou se vantait-il ?) avant de conclure l’assaut.
Texte intégralChronique 36 – Alain Pusel
Beauté des plans, amours enfuies et ligne de fuite
- (1) L’Avventura, 1960, avec Monica Vitti, Léa Massari et Gabriele Ferzetti
- (2) L’Eclisse, 1962, avec Monica Vitti et Alain Delon
- (3) La Notte, 1961, avec Jeanne Moreau, Monica Vitti et Marcello Mastroianni
- (4) Le désert rouge, 1964, avec Monica Vitti et Richard Harris
- (5) Positif, juillet-août, 2008, page 60
- (6) Les Enchaînés, Alfred Hitchcock, 1946, avec Ingrid Bergman et Cary Grant
- (7) Stromboli, Roberto Rossellini, 1950, avec Ingrid Bergman
- (8) Anastasia, Anatole Litvak, 1956, avec Ingrid Bergman et Yul Brynner
- (9) Les Amants du Pont Neuf, Leos Carax, 1991, avec Juliette Binoche et Denis Lavant
- (10) L’insoutenable légèreté de l’être, Philip Kaufman, 1988, avec Juliette Binoche, Lena Olin et Daniel Day-Lewis
- (11) Paris, Texas, Wim Wenders, 1984, avec Nastassja Kinski et Howard Dean Stanton
- (12) Par-delà les nuages, 1995, Michelangelo Antonioni et Wim Wenders, avec Irène Jacob, Chiasa Caselli, Fanny Ardant, Sophie Marceau et John Malkovich
Chronique n° 15 d’Alain Pusel
Le dernier à parler
Aventures d’un bibliothécaire (1)
par Henri Hugues Lejeune
Première Partie
Approche
Je me livre actuellement, de manière bien velléitaire, au rangement de mes livres. Velléitaire ? Car je ne sais guère comment réagir s’il est question de les classer et qui pourrait prétendre « ranger » des livres s’il ne les classe, ce qui revient malheureusement à dire se classer soi-même et où allons-nous dès lors ?
Texte intégral