Regards

Bacon au Centre Pompidou

par Henri-Hughes Lejeune

Qui êtes-vous Mister Bacon.

Il est ici question, il s’agit d’un grand peintre. Un très grand peintre. Nul n’en doute.
Le critique moins que personne. Peut-être, sans doute, lui non plus. Un jour du moins a-t-il dû le savoir, franchir le pas.
(Io soy Picassos s’est découvert un soir le jeune Malaguenô devant un miroir).
Très jeune, lui aussi.
Parlons du critique justement. Pour lui la question va se poser, lui est adressée à lui, personnellement.
Devant un « très grand peintre » il lui faut bien dire pourquoi il le considère comme tel.
Il lui faut parler de lui.
Il se retrouve alors très seul car c’est à lui que le peintre s’adresse : à lui, personnellement.
Il n’est pas d’échappatoire.
Et quand il s’agit de Bacon, ce n’est pas toujours facile.

Texte intégral

Festival d’Avignon le 70e

Par Katy Sroussy

Cette 70e édition a su incarner la Rage, l’Espoir, la Résistance et la Réussite.

La culture, l’information, l’éducation et la création restent les grandes priorités des équipes du Festival, rassemblées par Olivier Py, ainsi que celles des artistes engagés et présents.

Texte intégral

Fascination, une exposition de Chang Song

Par Laurent Bellin

Mercredi 14 décembre 2016 aura lieu le vernissage de l’artiste chinois Chang Song, autour d’une création qui emmène à la réflexion. Ses œuvres, inspirées de légendes chinoises ancestrales, viennent nous interpeller par leur exagération, leur coloration. Elles dénoncent l’étouffement de nos villes bruyantes et luxueuses qui nous endort au lieu de nous aider à repousser nos limites pour faire avancer nos civilisations.

Texte intégral

Les trois Parques de l’exposition « Fil à Fil »

Par Akemi Nakata

La galerie Area a réuni trois artistes femmes, en une singulière exposition intitulée « Fil à Fil ». Toutes trois tissent, cousent, brodent, crochètent les fils et le temps : Marie-Rose Lortet, Claire Dubost, Kyoko Sugiura, trois âges de la vie. Marie-Rose Lortet fait figure de pionnière, elle sculpte des architectures de fils, comme des châteaux enchantés depuis très longtemps. Claire Dubost assemble au milieu de la vie, de quoi tracer des chemins dans la forêt obscure. Kyoko Sugiura brode de tout jeunes enfants, nimbés de feuilles dorées, et d’étranges cocons en attente d’éclosion.

Texte intégral

Galerie Area en fête

"Cette étrange idée du beau"

Beaucoup d’entre-nous se souviennent de la galerie Area, ce vaste loft de la rue d’Hauteville. Les œuvres étaient accueillies sous une immense verrière que semblait supporter une babélienne bibliothèque dont les rayons présentaient livres et objets du monde. Pendant vingt ans, performances et expositions se sont succédé. Milshtein y a montré ses plus insolites créations, Jiang Shanqing y a peint une fresque de plus de dix mètres de long. Pat Andrea pour « Rien à vendre », a voulu que le lieu ressemble à un nouveau Lascaux avec un charbon nourri par un feu produit sur place, il a consigné sur les murs, les lignes de ses délires. La fresque finie, le public a été invité à l’effacer dans une sorte de fête payante où l’œuvre était offerte en sacrifice.

Texte intégral

Il était une fois… FAKARA

Fred et Robson, j’ai nommé FAKARA, ont créé leur ligne de bijoux contemporains éponyme en 2015, en hommage à l’artiste Martine Harraca, dont ils viennent récemment de reprendre la marque mythique. Texte intégral

Odile Montserrat photographe

L’œil de la mémoire

La rencontre avec l’immense photographe des stars qui ont rythmé notre quotidien depuis les années 60, s’est révélée un grand moment d’anthologie. Odile Montserrat et sa fille Valeria Attinelli, ont accueilli Saisons de Culture avec cette chaleur que seule confère la modestie du vrai talent. C’est encore avec une vive émotion, qu’Odile se souvient de la rencontre avec Serge, rue Bugeaud dans le 16e arrondissement, alors que la star, en pleine idylle avec BB, lui fit entendre en avant-première, « Je t’aime, moi non plus ». Ce furent les débuts d’une grande complicité qui jamais ne s’achèvera.

Texte intégral

Est-il bon, est-t-il méchant, le critique ?

Par Henri – Hugues Lejeune

Perfidie de l’intelligence, ou l’intelligence de la perfidie

I

Le chroniqueur se promène dans l’espace, dans le temps qui lui sont impartis, ou qu’il a lui-même élus, et livre ce qu’il lui en passe en tête ; libre à lui d ‘en dire du bien ou du mal comme d’élire ce qui l’intéresse. Cela interviendra le plus souvent : il dira le bien qu’il pense de ce qu’il aime et se taira sur le reste. Ainsi vivra-t-il heureux. Texte intégral

De la Pologne au Mexique

Portraits et paysages

Woytek Konarzewski né en Pologne, vit et travaille à Paris.

Dans son approche artistique, il nous invite au voyage à travers des propositions originales, tant dans la composition que dans la couleur. Ses différentes recherches le conduiront de New York à Mexico, en passant par l'Europe, notamment sa Pologne natale, où il retourne régulièrement, objectif en main.

Texte intégral

Anselm Kiefer

Par Henri-Hugues Lejeune

"Voilà un très grand artiste dont vous avez la possibilité de contempler une superbe exposition, c'est un devoir et un plaisir d'aller la voir. Courez-y donc."

Ce devrait en être assez de la part d'un critique en qui il aurait confiance, pour décider son lecteur fidèle, le dispensant ainsi d'une tâche bien difficile.

Cela ne suffit hélas pas, même pour le dit critique qui doit se justifier pour son propre compte du choc qu'il ressent et y voir plus clair de toute façon.

Car le fait est qu'il n'est jamais facile de prendre parti au sujet d'un artiste allemand de quelque importance.

Texte intégral

Artis Sensualitas

Interdit aux moins de seize ans

C’est Sophie « la sagesse », qui ouvre le bal avec ses Origines du monde presque soft, au vu de cette très coquine exhibition qui se tient en plein cœur de Bruxelles, pour le plus grand plaisir des collectionneurs d’art érotique. La scénographie compose une partition qui s’écrit crescendo, à mesure que l’on pénètre dans la galerie à l’ambiance très feutrée. L’accueil est des plus chaleureux et les artistes sont manifestement heureux de voir s’harmoniser leurs œuvres sur les cimaises qui entourent un canapé rouge très glamour, face auquel Olivier Parent expose des photos de bondage avec quelque démonstration de shibari, des plus impressionnantes. Plus loin, sur la cheminée, les terres cuites et les bronzes de Mady Andrien s’enlacent et s’accouplent à cœur joie. Les grandes toiles de Carolina Toyos, sympathisent à merveille avec les belles Traces de femmes de Sophie Sainrapt. On peut admirer également les travaux d’Elya Verdal, Nea Borgel et de Steve Mathé.

Texte intégral