Evenements

Arts Atlantic à La Rochelle

Par Mylène Vignon

La douzième édition de l’événement Arts Atlantic aura lieu à La Rochelle du 5 au 7 novembre 2021 inclus. Ce festival en parallèle des biennales estivales bien connues du public, est un événement incontournable. Également salon d’art contemporain, il offre un accès facile afin de faire découvrir des talents de tous horizons. Cet automne 2021, Brig Finucci, artiste soutenue par Saisons de Culture, présente ses peintures récentes, dont une œuvre très représentative de sa spiritualité ; Vers l’espace temps. Après avoir embrassé une carrière scientifique à Janvry sur le plateau de Saclay,, comme dirigeante d’entreprise, Brig Finucci se consacre à la peinture. Sa vision panoramique du paysage marin depuis son atelier de Saint-Trojan-Les-Bains en l’Île d’Oléron, génère une série de marines, très apprécié d’un public connaisseur. Elle aborde également une certaine forme d’abstraction narrative, qui sera présentée sur les cimaises du salon Arts Atlantic de La Rochelle. www.arts-atlantic.fr    

L’exposition immersive « Van Gogh, la nuit étoilée »

Par Sabine Hogrel

N’avez-vous jamais eu cette sensation d’un tourbillon en regardant une peinture ? Cette sensation de ne faire plus qu’un quand votre œil se laisse envahir par les pigments, submerger par les sillons ; multiples passages du pinceau. Et si vous pouviez vivre cette rencontre avec les grands noms de l’histoire de l’art de manière immersive, vous immerger totalement dans leur univers pictural ? Texte intégral

À la manière de Christiane Peugeot

Par Mylene Vignon

Une exposition exceptionnelle réunit autour de la collagiste Christiane Peugeot, une vingtaine de plasticiens qui se sont inspirés de son travail. Les œuvres exposées sur les cimaises du centre Culturel, rendent un vibrant hommage à une Christiane resplendissante, très émue, au soir du premier vernissage le 7 octobre 2021. Plus que jamais, les artistes se sont montrés créatifs, eu égard à l’affection qu’ils portent à leur muse, ainsi qu’à leur intérêt pour son travail. À l’appel d’Arsa, ils sont venus tour à tour fouiller dans l’atelier, pour y dénicher des personnages, paysages et autres formes diverses, découpées dans les différents supports ; papier, carton, cuir, velours…. Dans la salle Zévaco, se déploient les œuvres puissantes et très inspirées de l’histoire de l’art d’Aga, les élaborations de Ghislaine Lejard, -une abstraction narrative qui colle à la perfection-, les trois collages signés par My self, sur support improvisé… dans l’espace central, les œuvres d’Anne Prioux, aux motifs inversés et pages de livres découpés, rendent hommage à l’auteure. Anne Charlotte Ménoret, lissière de son état, propose une chauve-souris sur fond de tissage aux couleurs de l’automne. Des totems, de petits personnages sculptés inspirés du monde magique de Christiane, des vitraux en papier de Pia, à base de découpages issus de la Gazette Drouot. Du gothique, des images nées de l’univers de la bande dessinée, des œuvres parfois très ressemblantes à la matrice, une exposition de qualité. Dans la vitrine, les Livres pauvres de Ghislaine Lejard, aux textes poétiques qui réunissent des auteurs différents, s’exposent. Sous l’œil bienveillant de François Mocaër des Éditions Unicité, Christiane a signé son dernier livre : Rêves et créativité …même combat (Tome 1). Liste des artistes de À la manière de : Aga, Céline Achour, Jacqueline Béchaud, Véronique Delacroix, Véronique Épaillard, Martine Gruszka, Ghislaine Lejard, Séverine Lorteau, Ludivine G, Vlada Milinkovic, Anne-Charlotte Ménoret, Jean-Luc Perrault, Pia, Anne Prioux, Marjana Sainturat, Thierry Sorin, Fran Viegas, Mylène Vignon et Arsa pour la scénographie. Du 5 au 30 octobre 2021 de 14h à 19h du mardi au samedi Espace Christiane Peugeot 62 avenue de la Grande Armée- 75017 Paris www.espacechristianepeugeot.org

Nobody is perfect, de Sabine Hogrel

Par Geneviève Charpentier

Nobody is perfect ? Pas sûr !

Les femmes passent beaucoup de temps à plaire, travailler, cuisiner, lessiver, … alors pourquoi ne pas changer de sexe. C’est ce que décide Audrey depuis qu’elle a rencontré Adrien, un homosexuel dont elle vient de tomber complètement frapadingue. Malgré les bons conseils de Victor, son meilleur ami, notre amoureuse ne change pas d’avis. Mais voilà la mère d’Audrey qui débarque chez elle avant l’heure, on se demande bien pourquoi puisque les 36 ans de sa fille c’est pour le lendemain. Aussi, lorsqu’Adrien sonne à la porte, la température monte, les corps se tendent, il devient difficile de reprendre ses esprits. Texte intégral

Rui Prazeres

Par Théodore Blaise

Denis Diderot dans son Essai sur la peinture, au chapitre « Mes petites idées sur la couleur » rappelle que chaque passion a une couleur. Quant à la passion qui se porte sur les couleurs même, il reste muet. Si toujours, il met la couleur au-dessus du dessin, il entend que son usage, par combinaisons et mélanges, sert à restituer l’émotion du réel. Diderot chante ce qui, du rouge au rose, exprime la candeur sur les joues des petites filles de Jean-Baptiste Greuze. Quant à Chardin, il l’estime parce qu’il met à l’honneur et réveille l’ensemble du spectre lumineux en regardant les choses les plus humbles. Mais qu’en est-il de la passion des couleurs ? De la passion entendue comme un rapport charnel avec elles. Osons être amoureux, pour évoquer à la faveur de l’exposition que donne à l’0rangerie de Verrière le Buisson, le travail de Rui Prazeres. Ce qui la caractéristique aujourd’hui : la couleur, mais l’artiste interpelle et nous étonne quand il affirme: «je veux voir sans voir ». Voir, mais sans les yeux ? Énigme, car alors, comment et d’où percevoir ? Voilà que nous avons omis d’évoquer sa peinture. Elle poursuit des formes d’ailes ou de météorite dans des ciels pneumatiques ou de terre. Formes inscrites d’un geste qui cherche l’allusion avec maîtrise. Mais aussi à l’inverse quand par un acte minimal, il colle à même la toile des pierres trouvées pas loin de l’atelier. Ces événements graphiques ou factuels se tiennent sur des aplats de pigments purs posés si généreusement qu’ils tachent les doigts du gourmand qui se risque à les caresser. Ces aplats oblitèrent le regard, le captivent, le capturent. Et oui, même les yeux fermés, les bleus et les bruns de Rui Prazerez traversent les paupières sous un effet inédit de rémanence. Peut-on parler de monochromes  ? Pourquoi pas, mais à condition qu’ils vibrent et tumultent le regard. Car, en peinture dire monochrome revient à faire mentir le sens de ce mot, tant qu’après qu’on eusses fermer les yeux, la chose au-devant de nous, continue à agir en nous. C’est alors que naît en nous cette qualité contemplatrice qui nous abstrait des lieux reconnus de la conscience en faisant aventure avec les sensations de tout notre corps. Soumis à cette commotion, nous comprenons le travail singulier de Rui : donner à la matière-couleurs de ses poudres et pigments une vigueur qui réveille. Chromothérapie sans programme où par le plaisir ressenti, on devine le chemin d’épreuves qu’à dû parcourir le peintre, se dénudant de la forme pour parvenir «là-bas, là-bas » si bien évoqué par Baudelaire, et peut être au-delà. Orangerie - Espace Tourlière, 66 rue d'Estienne d'Orves, Verrières-le-Buisson (91) Jusqu’au 20 octobre 2021 Tél : 06 98 21 96 92 Légende « Méta » - Acrylique, pigment et pierre sur toile. 120 x 81 cm. 2021    

Rembrandt au Musée national de Varsovie

Par Sergiusz Chądzyński

  Le titre de l’exposition au Musée national de Varsovie « Rembrandt en personne » suggère une approche très spéciale et particulière du maître de la gravure. Les quarante objets, appartenant à la collection du musée, sont exposés sous l’œil vigilant de Joanna Tomicka. L’idée du commissaire est de montrer aux visiteurs le développement de la technique de l’eau-forte à travers presque quarante ans d’activité de Rembrandt en tant que graphiste. On peut admirer les œuvres aux sujets très variés aussi bien concernant la religion que la vie quotidienne, celles produites par l'artiste au début de sa carrière et celles réalisées au crépuscule de sa vie. Parmi d’autres les nus féminins, ce qui est rarissime à cette époque où le nu est toujours présenté sous un prétexte, témoignent de l'exceptionnelle liberté d’esprit de Rembrandt. Texte intégral

Sophie Accard, metteuse en scène

Sous le signe du hasard

Découverte à Avignon, Sophie Accard aime l’idée que rien ne soit défini à l’avance, se laissant guider par les hasards de la vie, trop curieuse de ce que celle-ci peut lui offrir. Rêvait-elle enfant de monter sur les planches ? Pas du tout, elle s’imaginait pilote de précision. Et c’est en passant des castings, qu’elle se rendit compte que jouer la comédie… et bien, ça lui plaisait ! Texte intégral

Exposition Josette Rispal en Belgique

Par Mylène Vignon

Retardée pour les raisons que nous connaissons, l’exposition de Josette Rispal se tient au Musée National du Tabac de Wervik en Flandre, jusqu’au 7 novembre 2021. Ne manquez pas ce rendez-vous avec l’œuvre d’une artiste incontournable. L’œuvre de Josette Rispal ne se laisse pas enfermer dans une case. Son travail renvoie régulièrement à des thèmes actuels, tels que l’homme et sa relation versatile avec la nature. Tantôt magiques, tantôt étranges, ses œuvres aux noms de Vigilantes ou Aneriens, nous emportent vers des mondes qui n’existent pas. Laissez vous surprendre par l’immense diversité des matières que Josette emploie. Métal, feuilles de palmier, plumes, vieilles pièces de monnaie ou anciens billets de banque…Tout ce que vous pouvez imaginer, elle l’utilise. Chacun a ses rêves, mais parfois ils sont enfouis très profondément, une visite de cette exposition les fera immanquablement remonter à la surface. Exposition visible au Musée International du Tabac jusqu’au 7 novembre 2021 Koerstraat 63, Wiervik (Belgique) Du mardi au vendredi : 10h00 - 18h00 Samedi et dimanche : 14h00 – 18h00  

En Faz avec l’espace

Par Mylène Vignon

Synesthésie

L’espace a pris l’esprit du temps tout blanc. Troublés par le vertige du sensible, les murs circulaires s’agitent de frissons. Immaculées, les œuvres sont des haïkus griffés d’or. Fluidité intemporelle et évanescente, des pigments nacrés. Texte intégral

Deux sur la balançoire au Théâtre du Gymnase

Par Bénédicte Prot

Cet automne, deux fois par semaine dans une petite salle blottie au flanc du Théâtre du Gymnase où l'on arrive avec l'impression, déjà, de partager un secret, on peut vivre une vraie histoire d'amour, toute une histoire d'amour, du début à la fin, en 1h30. La pièce de William Gibson dans son adaptation française par Jean-Loup Dabadie en dure en fait une de plus, mais le producteur et metteur en scène Gabriel Szapiro a opéré des coupes assez judicieuses qui ont l'effet de concentrer l'élixir et de donner à sa version de Deux sur la balançoire sa personnalité propre – même s'il est vrai que le texte de Gibson a déjà, de lui-même, une capacité étonnante à faire naître à chaque interprétation (il y a eu Robert Mitchum/Shirley MacLaine, Jean-Louis Trintignant/Nicole Garcia, Jean Dujardin/Alexandra Lamy...), autour de la même intrigue, un amour tout nouveau qui a ses règles à lui, qui palpite, tressaute, se cache, enrage, puis s'en va la gorge serrée. C'est une histoire d'amour vouée à l'échec, mais cette impossibilité-là, qu'on pressent dès la première scène – il suffit de voir Clara et Jerry (ne pas) se parler au téléphone pour flairer les coupures de ligne à venir dans leur dialogue amoureux –, on la vit pleinement, douloureusement quand l'histoire se termine, parce qu'entre-temps, on s'est attaché aux deux individus si manifestement incompatibles qu'on rencontre au début, et on s'est attaché à leur histoire. Comme par magie. On y a cru. Dans la version de Szapiro secondé par Marguerite Kloeckner, où Jerry et Clara ont les traits de Johann Morio et Elisabeth Duda, version un peu remise au goût du jour (les téléphones ne font plus Driiiiing, et Burt Lancaster a été troqué pour Brad Pitt, en revanche on ne sait toujours pas où se trouve le Nebraska...), l'intimité de la salle contribue encore davantage à l'impression d'être avec eux. On cesse à un moment d'être extérieur à leur histoire – en plus d'être, littéralement, dans leurs appartements. Et ces deux lieux de l'action, le metteur en scène a décidé de les disposer de part et d'autre de la scène, de sorte que le regard, qui suit Clara et Jerry de la cour au jardin puis de nouveau à la cour, accompagne plaisamment de ce balancement les mouvements de bascule qui se succèdent sur scène. On a d'un côté un type accablé, qui semble porter un poids, qui derrière sa raideur meurtrie, ses airs de faire bloc, est indécis et un peu lâche ; de l'autre une jeune femme adorable, gaie et spontanée, juive polonaise new-yorkaise (et quelques autres choses encore, le tout dans un shaker), qui suit ses élans à corps perdu, avec les tripes, jusqu'à s'en tordre de douleur, mais qui sait qui elle est, ce qui lui manque et ce qu'elle ne veut pas – ni entendre, ni vivre. Fragile et bouillonnante, Clara l'est, mais elle est tout le contraire d'évanescente : c'est d'ailleurs son entièreté qui émeut. Son éclatante vitalité aussi, mais justement en ce qu'elle a d'inébranlable. Et c'est précisément parce que la comédienne Elisabeth Duda a su, en composant ce personnage complexe, délicieux, drôle, émouvant en diable, trouver sa vérité – cette intégrité totale qui est en fait une grande force – qu'elle est la flamme de la pièce comme Clara celle de cet amour. Si le public du soir de la première a été visiblement chaviré par cette prestation, c'est qu'on perd ici conscience du travail d'inteprétation pour sentir les frémissements et le feu de ce personnage directement, comme s'il était à nu – ce qui a aussi l'avantage de faire des montagnes russes émotionnelles qu'on parcourt avec Clara/Duda à fond les ballons pendant toute la pièce un parcours palpitant, puisqu'avec elle, on peut passer en un instant de la tendresse à l'agacement, du badinage au désespoir, peut-être même aux larmes, et qu'on vit vraiment tout ça sous sa peau, quelque part au niveau de la poitrine. Face à sa partenaire, Johann Morio a la mission difficile de travailler de manière plus souterraine l'évolution de son personnage, ou plutôt des sentiments ambivalents qu'il provoque chez le spectateur. Il les fait subtilement varier au fil du récit, jusqu'à ce moment où en une seule phrase, on comprend que lui aussi, il a vu Clara, qu'il la voit vraiment. Cette histoire est vouée à l'échec, oui, mais c'est bel et bien un amour, Nebraska ou pas. Deux sur la balançoire de William Gibson , adaptation française par Jean-Loup Dabadie, mise en scène par Gabriel Szapiro avec Marguerite Kloeckner À partir du 22 septembre au Théâtre du Gymnase – tous les mercredis et jeudis à 19h30

Ghost Shadows

Peintures de Maury Samuel

Regarder les peintures de Maury Samuel, c’est entrer dans un univers onirique. Il y a ce que l’œil perçoit au premier regard, puis notre cerveau prend le relai.

Au-delà de la seule représentation picturale, ce sont alors des histoires incroyables qui nous happent. Chaque tableau raconte un récit, des instants de vie, des instantanés de destinés.

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Joe Allen, Indépendance Day 2018

Les adieux à Graeme Brent

Des adieux passés dans la joie et la bonne humeur, pour saluer à l’occasion de la grande fête étasunienne, les vingt-quatre ans de lumineuse présence de notre ami Graeme ( 1994 2018 ). Aujourd’hui il vole vers de nouveaux projets et toute l’équipe de la rédaction de Saisons de Culture se joint à nous pour lui souhaiter bon vent pour sa nouvelle vie. Texte intégral