Chronique numéro 31- Alain Pusel
Kiefer, l’éternel retour

- (1) Olivier Céna, Télérama numéro 3276 du 24/12/2012
- (2) Propos de Anselm Kiefer, Figaro.fr, 22/01/2013
- (3) Paul Celan, Choix de poèmes, Poésie Gallimard, Psaume, p.181
Cyb est une peintre qui s’adonne aux couleurs avec lyrisme. Sous les assauts du pinceau se soulève d’une seule vague tout un continent solaire. Jaune, Rouge, Vert, Blanc, Bleu, les Voyelles de Rimbaud n’on qu’à bien se tenir, car l’artiste donne le « La » et réinvente avec une énergie ardente un langage poétique pictural voyageur. Sa peinture volubile se joue de l’histoire de l’art et cherche le regard du spectateur pour le faire communier dans une joie contemplative. A l’écoute du monde, elle traverse la matière des paysages, des pierres, des villes pour n’en garder que la sensation onirique et angélique. Heureuse qui comme Cyb a fait un long voyage ! Parcourant les terres et les mots avec esprit et désinvolture, parcourant les musiques et la littérature avec curiosité, à bord de son imagination, elle a conduit sa barque jusqu’aux lisières du visible et de l’abstraction. Texte intégral
Non, nous aurons une pensée émue pour Michel Delpech, qu’enfant, à la Foire au Vin de Colmar, nous sommes allés écouter (entraîné par ma Tatie) et une autre pour Alain Chamfort (non non, ne cherchez pas le Michel là-dessous : son véritable nom est : Alain Le Govic ), puisqu’à cette même période, pendant une émission animée par Albert Raisner, je l’entends chanter :
« … Une bicyclette au bout du chemin, c’est l’amour en France… » Je regarde une émission de l’ORTF avec ma grand-mère. Je ne comprends pas ce qu’il veut dir. Je comprends que ma grand-mère Elsa aime bien cette chanson. Il faut dire : Alain, quel merveilleux prénom.Il est commun de penser que tout est matière et que celle-ci, se réduit à des particules qui font les montagnes comme les grains de poussière. Du plus grand au plus petit, de la cellule à l’atome, tout se circonscrit à un mystère dont l’épopée est l’histoire de la pensée et des sciences. Texte intégral
Une passante, dans cette ambiance de décembre, marche devant moi, à vive allure.
Une jupe noire qui ondule, vaguelettes, frisotis – une élégance. Des cheveux blonds, en échappée, sur le côté et sur le front. Elle accélère, demoiselle pressée.
Je bascule. Texte intégral
La vérité passe parle le corps et la nudité (1). C’est avec ces quelques mots brandis comme un poing que nous allons tenter de traverser l’œuvre de Sophie Saintrapt. Texte intégral