Evenements

Magritte au Centre Pompidou

Par Henri-Hugues Lejeune

Quand on va voir une exposition de Magritte, il convient tout d’abord de se souvenir que l’on n’y va pas que pour s’amuser, un mot a été créé pour lui : pince-sans-rire.

Si, en bon surréaliste, il doute de la réalité et met le monde en question et nous avec, il le fait avec un imparable sérieux.

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Patrice Kauffmann

Une belle rencontre à la galerie Mecanica

C'est sous une pluie battante que Saisons de Culture a rencontré le sculpteur Patrice Kauffmann à la galerie Mecanica rue de Verneuil à Paris.
Une vraie surprise, ces chats aériens aux carrosseries parfaitement laquées et multicolores  qui côtoient des longues jambes de femmes en forme de compas...
Dans la deuxième galerie, se déploient des sculptures où socles et formes se fondent dans une parfaite harmonie.
Marbre, matière composite ou bronze, la vitesse émane de l'oeuvre puissante et multiple. Formule 1, formule 2, qu'importe le modèle, il faut caresser et a apprécier la douceur du moment.
Un trophée a été remis durant le Mondial, né les mains de cet artiste passionné, qui sait associer la sensualité et la mécanique.
Exposition exceptionnelle à visiter absolument.

Mylène Vignon

Jusqu'au 15 novembre 2014
www.galeriemecanica.com

« Agnus Dei »

Des formules en anorexie, des millimètres de peinture écaillée par le temps, qui réduit son pigment comme le lait de la crème. Le peu se change en épaisseur, les pellicules amoindries recèlent en éclats de vieillesses. Palimpsestes méthodiques, Opalka ne cesse de tournoyer entre ses mesures quasi hiératiques, ses déversements jusqu’à l’absurde du trop au rien, du trop du rien, au rien de rien qu’il n’atteindra qu’à son rien final, c’est dire si c’est un tout. Pot de peinture noir qui devient blanc. Tremper le pinceau, tourner calmement, l’en extraire et apposer sereinement et sans lyrisme des signes de suites mathématiques, chaque touche toujours plus éclatante de l’empreinte de finitudes. Imaginer toutes ces toiles, elles qui ne sont que des écrans boulimiques de particules toutes leurrées par les plaintes du temps. Et voir comme des pellicules, entrelacs, et noeuds de toiles et voguer dans les trames binaires à la recherche du sens.

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Under the Skin

Par Pascal Aubier

Tiens, voici encore du cinéma. Je veux dire qu’il ne s’agit pas de dialogues plus ou moins désopilants filmés plus ou moins n’importe comment, mais plutôt du contraire : tout est dit en images avec un minimum de dialogues qui d’ailleurs n’éclairent rien. Texte intégral

« Djihad » au Théâtre des Feux de la Rampe.

De quoi cette pièce est-elle le nom ?

Djihad, les lettres apparaissent dans la lumière sur le rideau rouge bientôt laissé dans la pénombre, avant de laisser place à un décor dépouillé, un désert noir.

Désert de la cité, puis de l’aéroport avant d’arriver à celui créé par les bombes, on se demande alors si le néant n’est pas dans le cœur de ces hommes qui se jettent dans la gueule du loup sans broncher ; ces hommes partent faire le djihad comme on irait faire une croisière et ne cessent de se convaincre eux-mêmes de la gravité de leur choix alors que pour nous, spectateurs, il apparaît comme dérisoire.

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Adieu au Langage (2)

Par Pascal Aubier

Je n’ai pas encore vu ce Godard. Je me suis cassé le pied en moto, il faudrait presque me porter. On va me porter d’ailleurs, je ne puis attendre plus longtemps comme dans ce poème sur l’aube de ce bon monsieur Hugo. C’est étrange comme les gens évoquent Godard de nos jours. Comme s’ils avaient peur d’y toucher, peur de dire une connerie, peur de passer près de quelque chose sans la voir, peur de leur incompréhension probable. Et ils ont probablement raison d’avoir peur ; moi même j’ai peut-être peur. Qui sait si cet accident de moto n’est pas tout simplement un acte manqué? Texte intégral

Art, Made in China

Espace Beaurepaire

L’association EIAA, expose dans le cadre de Paris Photos 2016, une importante série de photographies réalisées au cours de différentes époques. Le regard de Xian Min Zhu, sommité de la photographie, qui a exposé au musée national de Chine, sensible à la transformation du mode de vie et de l’état d’esprit des chinois, côtoie Jun Cheng, lequel présente une série sur le thème du Tibet.

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Eastern Boys

Par Pascal Aubier

Film Français en dépit du titre anglomuche. Mais c’est ainsi que se nomment eux-mêmes ces garçons venus de l’Est, principalement de l’ancienne Union Soviétique, empire délabré et délinquant en quelque sorte. Garçons qui trainent depuis peu aux abords de nos grandes villes. Presque imperceptiblement. Texte intégral

Galerie Myriam Bouagal

Une jeune galerie située dans le Haut Marais parisien, dans ce périmètre spécialisé dans la photographie, prend ses marques dans son lieu de prédilection.
Myriam assume l’esthétisme et la particularité de ses choix - le corps dans tous ses états, dans tous ses visages -.
Et le corps est beau, dans sa vérité sans voiles, sans fards, sans ces oripeaux qui peuvent le rendre vulgaire. Elle propose à ses visiteurs un cocktail de réalité, de cicatrices et de sensualité, et pousser la porte de ce laboratoire d’émotions est un plaisir sans cesse renouvelé.

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L ‘Europe autour de l’Europe

Par Pascal Aubier

L’Europe autour de l’Europe le festival des films de la Grande Europe, ce qui veut dire qu’on y verra des films de tous les pays, y compris de ceux qui ne font pas partie de quoi ? De l’Europe de Schengen ou de L’Euro ? Oui. Un peu d’air, merci. Du 16 mars au 17 avril. Texte intégral

Welcome to New York

Par Pascal Aubier

C’est un film d’Abel Ferrara, un ami m’a même dit qu’il le tenait pour son meilleur. Quoi ? Meilleur quoi ? Cette anecdote triste à mourir, ressassée, triturée dans tous les magazines puants de la planète ? Il faut vraiment avoir du culot pour en faire un film, du culot et du mauvais goût. Texte intégral